Le 8ème commandement : tu ne feras pas de faux témoignage

On ne doit pas mentir. Alors que Jésus est « le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14, 6), le démon, lui, est le père du mensonge (cf. Jn 8, 44). Quand on regarde le système dans lequel nous vivons, il est bâti sur du mensonge. Il faut mentir pour vivre. Mentir, mentir, mentir, mentir. Parfois on peut tolérer le mensonge, mais ne pas l'approuver. Beaucoup se font bonne conscience : c'est eux hein, mais on ne dénonce pas. C'est comme Pilate qui pour se faire bonne conscience s'est lavé les mains, mais c'est lui qui a condamné (cf. Mt 27, 24).

Dans le domaine de la justice c'est carrément autre chose. On voit bien qu'untel est coupable mais on va tout faire pour l'innocenter et parfois inculper quelqu'un d'autre à sa place. C'est pire que du mensonge, c'est du meurtre. Non seulement, il y a le mensonge, la corruption, le vol, et même le cinquième commandement : le meurtre. Car lorsqu'on condamne un innocent, on l'a tué, lui et sa famille.

Au niveau politique c'est la catastrophe. Dès qu'on ne sait pas mentir on ne peux pas être un homme politique. Si telle est la politique, est-ce qu'un chrétien peut faire de la politique, passer son temps à mentir ? Est-ce qu'un homme de lumière peut faire cette politique-là ? S'il veut s'engager en politique, il doit être prêt à se battre pour qu'émergent la vérité et la justice.

Un chrétien doit se mettre dans la tête qu'il est sur un champ de bataille. Il ne doit ni dormir, ni somnoler, ni être en état d'ivresse, mais être toujours sur le qui-vive sur le plan spirituel, parce que l'Ennemi ne dort pas, il ne sommeille pas. Il passe tout le temps à vouloir bousculer les enfants de lumière dans le trou, à les pousser dans le gouffre. Étant enfants de lumière, nous devons vivre selon la lumière dans tous les domaines de la vie, selon le Christ qui est la Vérité.

Dans la même catégorie que le mensonge, il y a les faux témoignages en justice qui font parfois inculper des innocents, les tricheries de toute nature, le fait de prêter de faux serments, de signer ou de produire de faux documents, la médisance et la calomnie qui nuisent à la réputation d'autrui, les jugements téméraires (le fait de prendre pour vrai un défaut chez quelqu'un, sans preuves suffisantes), le fait d'encourager quelqu'un dans son erreur ou dans sa mauvaise conduite, etc.

« Dès lors, plus de mensonge : que chacun dise la vérité à son prochain ; ne sommes-nous pas membres les uns des autres ? » (Ep 4, 25).

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