La gourmandise
Définition
Maintenant, je vais aller rapidement avec un autre péché, très rapidement, parce qu'on en a sept. J'ai pris du temps avec l'orgueil parce elle est la racine. Vous allez découvrir que ça aussi, ha, c'est ... c'est grave hein. On va prendre la gourmandise (rires). Demain, on peut prendre la colère et puis autre chose.
L'orgueil qui a entraîné l'humanité dans la chute. La gourmandise aussi, a poussé la femme à vouloir manger le fruit, à gouter (rires). Donc elle a cueilli et elle a mangé et elle a porté à son mari.
Il y en a qui disent que la gourmandise n'est pas un péché, et pourtant !
On en est venu à identifier la gourmandise avec les jouissances de la table. Or, le péché, ce n'est pas le plaisir, mais le plaisir immodéré, le désir désordonné de nourriture. Quand nous aimons ce qui est bon, est-ce que nous péchons par gourmandise ? Non, nous sommes gourmands lorsque nous prenons de la nourriture avec excès plus qu'il n'en faut pour soutenir notre corps.
Ensuite, on peut pécher par défaut, ne pas se nourrir suffisamment, voilà (murmures)
Ensuite, ne pas savoir honorer un plat, oui, c'est-à-dire avaler son repas, hop ! Comme nous autres, là, on ne perd pas le temps à table. Donc, on peut pécher par défaut, ne pas se nourrir assez, ne pas honorer un plat, avaler son repas en quelques minutes, voilà. Ça aussi, c'est pécher contre le bon usage de la nourriture, et les joies de la convivialité. Effectivement, voyez, c'est autour de la table qu'on échange. C’est autour de la table, qu'on échange. Voilà. On est là, on échange, voilà. Et quand on vient, on avale vite, on s'en va, et quand on ne vient même pas, hé bien, c'est des fautes, contre la fraternité.
Au Sénégal, le repas, c'est ça : quand on fait sortir le repas, tout le monde et là : la femme, les enfants, tout le monde mange dans le même plat. Oui ! Tout le monde mange dans le même plat. Et quand il y a un étranger qui vient, il doit venir partager. Si vous allez pendant qu'ils mangent, et vous refusez de manger, ce n'est pas bon. Ah, non. Ce n'est pas bien, ils n'aiment pas ça. Vous êtes venus, ils sont en train de manger, si vous voulez, venez. Si vous refusez, ils risquent aussi de refuser aussi de vous écouter. Ah, oui. C'est chez les Mossi, que c'est bizarre. Mais quand tu vas ailleurs, ce n'est pas comme ça. Ah, les mentalités changent (murmures). Les mentalités changent. Ils vont dire, tu te méfie de la nourriture, tu te méfies de ceci, de cela, bon, là-bas, tout le monde mange, tout le monde mange. Même si tu vas mettre la main, tu prends deux fois et tu dis que ça me va, il n'y a pas de problème. Mais ne pas manger, ils n'aiment pas ça. Si tu n'aimes pas le plat, tu manges un peu quand même (murmures). Ça c'est nous, ça c'est les Mossi. On va dire voilà, voilà, les sauces ... b ka ning tito ? (rires). Voyez, alors, quand on prépare pour un étranger et qu'il ne mange pas, ha, on n'est pas content.
Et puis, parfois, il faut qu'il mange tout, pour montrer qu'il est content de ce que vous avez fait (rires). Si vous mangez un peu, vous laissez, ils vont dire, la prochaine fois on ne va pas te préparer, on ne va pas te donner à manger. Alors qu'ici, si tu manges tout, on va dire hééé (rires). Parce que ça se comprend. Excusez-moi, ça se comprend. C'est pourquoi on dit, sâan sông yaa, yaa yir soab yèsba. Est-ce que vous comprenez ? (non). Je vous explique. C'est quand un étranger vient qu'on prépare un bon repas. Yèsb yaa bôe ? Quand tu vas chez un oncle maternel, tu es un enfant gâté. Quand on dit que tu es un bon étranger, tu es comme un oncle.
Voyez, ne pas savoir honorer un plat, avaler son repas en quelques minutes, ce sont des fautes contre le bon usage de la nourriture et les joies de la convivialité. Comme vertu morale, la sobriété qui règle notre relation à la nourriture, se tient à un juste milieu. On peut aussi pécher par excès de sobriété. Ça devient un péché, c'est une gourmandise. Il faut voir le juste milieu.
Les différentes sortes de gourmandise
Alors, quelles sont les différentes espèces de gourmandises ?
La gourmandise matérielle
Il y a la gourmandise matérielle, bien sûr, quand on est gourmand, lorsqu'on dépasse la mesure. Toi, d'habitude toi tu peux prendre combien de poulet ? (2). Et si tu vas jusqu'à 5 ? Ça c'est la gourmandise (rires). 2 poulets, et combien de bières ? Rires (rires). Un coca, (un fanta). 2 fantas (murmures). Parfois aussi, on mange parce qu'on en a besoin. Donc c'est ça. Si lui il prend 3 et si tu devrais prendre un poulet, un demi poulet, (rires). Ça peut aller un demi-poulet. Ou bien, tu dis, je ne peux pas prendre un poulet, et je me contente d'une cuisse, d'une aile, là aussi tu pêche par excès de sobriété. Donc voyez, c'est d'abord par la mesure, c'est un péché, si tu en prends trop, c'est un péché ?
On peut aussi par la qualité. On recherche toujours les mets exquis, les mets spéciaux, là … des saumons, je prends ça, il me faut ça. Un peu de foie gras, et puis voyez, ça, ça, ça, ... La qualité, en recherchant seulement la qualité. Ça aussi, c'est une façon de pécher, c'est la gourmandise. Ah, mais c'est ça, tu as bien trouvé, c'est ça que j'aime. Voilà. Il faut me rechercher ce vin là, c’est ce vin là seulement que je prends. C'est ça, pécher par quantité, il faut manger, manger, il y en a qui recherchent la qualité, et lorsqu'on ne recherche que des mets exquis.
On peut pécher aussi selon le temps, ahhhh. Lorsqu'on devance l'heure de la satisfaction légitime des papilles. Selon le temps, on mange, on mange, on ne se lève pas. C'est bon ça, ah oui, (rires) c'est bon ça, ah oui. Parce qu'on recherche seulement ce qui est bon quoi. C’est le temps, c'est un péché. On aime goûter longtemps, longtemps.
Et aussi, selon la manière, la manière de manger. Lorsqu'on se nourrit sans souci de convenance ni de politesse. On pèche en ne prenant pas compte l'autre en considération, en se servant le premier, en attaquant un plat, sans attendre les autres, en choisissant les meilleurs part, en ingurgitant avec avidité. C'est ça. Quand on est premier là, on se sert, on prend la cuisse (rires). C'est ça, la manière, on se précipite, on n'attend pas les autres. C'est ça. Ça aussi c'est un péché. C'est la gourmandise.
Donc, voyez, on pèche, selon la mesure, selon la qualité, selon le temps, selon la manière. Il faut essayer de voir.
La gourmandise spirituelle
Il y a aussi la gourmandise spirituelle hein. Ah oui; La gourmandise spirituelle c'est quoi ? Bon, on préfère parfois bien plus la jouissance que la pureté de la grâce et la discrétion. Quand on cherche les consolations, ah j'ai prié, j'ai senti le Seigneur, ah. ... c'est ça. On cherche plutôt la consolation que le consolateur (silence). Ah oui. (On ne comprend pas). Quand on préfère la consolation au consolateur. On veut sentir que le Seigneur est là, c'est ça. Mais on n'a pas besoin de ça. On n'a pas besoin de le sentir. Ou bien ? Tout le monde sait que le Seigneur est présent quand vous le priez. Mais quand on recherche toujours les sensations, c'est-à-dire la consolation, c'est ça.
Je prends un exemple. Parfois quand on prie, on invoque l'Esprit Saint, alors chhhhhh (rires). Ah oui ! Bon, chhhh, l'Esprit est là, et puis on parle hahhhaaaaaaaaaaaa (rires). C'est ça. Voyez, c'est ça. Que le Seigneur soit là, dans la vérité, non. Et puis les phénomènes, il faut faire très attention. Quand on dit que le soleil danse, c'est possible. Voyez, quand il y a le Saint Sacrement, nous sommes en adoration, même si le soleil danse, il participe à la joie qui est là. Pourquoi vous allez laisser le Seigneur qui est là pour vous fixer maintenant sur le soleil ? C'est inutile ! Voilà. Si on range le Saint Sacrement et que ça continue, bon là, on participe à la joie. Mais pendant qu'il c’est exposé, on l’adore et le soleil aussi loue son créateur. Quand on recherche les sensations là, la consolation, c'est ça. C'est la gourmandise spirituelle.
Et dans la quantité, il y a aussi la gourmandise spirituelle : je soir je fais ça, je fais cette neuvaine, à midi je fais ça, je fais ça, ... C'est quoi ? Est-ce que Dieu a dit qu'il a besoin de tout ça ? La neuvaine à sainte Thérèse puis la neuvaine à Saint Michel, la neuvaine à Sainte Poko, la neuvaine à Saint Raogo (rires). Après, je vais à la grotte, je prie, le dos tourné, n'importe quoi seulement. Ah, oui, c'est ça.
La gourmandise spirituelle, cherchez simplement le Seigneur. Il est dans la simplicité. Ah, vous savez, ah, pour marcher là, il faut faire très attention, car le Seigneur dit, soyez prudents comme des serpents (Mathieu 10, 16). Il faut faire attention à toute chose.
La gourmandise, péché capital
Ensuite, c'est un péché capital la gourmandise. En soi, ce n'est pas un péché mortel, mais elle peut devenir un péché mortel. C'est pourquoi c'est un péché capital, parce que qu'est-ce ça peut entraîner ? Je veux manger ça, je ne tiens pas compte des autres, ça peut vous entraîner même à tuer quelqu'un. Mais oui ! A être méchants. Quand vous ne pensez pas aux autres, vous mangez, vous laissez le petit frère. Et puis il est là, il pleure (rires).
On peut dire aussi que la gourmandise est capitale au sens propre comme au sens figuré. Parce qu'elle provoque une hébétude de l'intelligence, un affaiblissement de la capacité de l'intelligence à saisir les vérités spirituelles. Est-ce que vous comprenez ? C'est-à-dire, une hébétude de l'intelligence, ça nous rend bêtes. Pêcher dans la quantité, comme dans la manière, pécher par défaut, comme par excès de sobriété, ça nuit. Ne pas avoir le temps, on arrive, on avale, oup, oup, c'est fini. Dire, on ne perd pas le temps, hein, c'est bien. Comment on va faire ? Il faut prendre aussi le temps de manger. Il faut prendre le temps de manger. Alors, je vous dis, ce que vous devez faire. Mais ne faites pas ce que je fais (rires). Il faut prendre ce qui est bon pour faire, pas ce qui n'est pas bon.
Ensuite, la gourmandise produit un affaiblissement de la capacité à saisir certaines vérités spirituelles. Tenez-vous sur vos gardez, nous prévient le saint évêque, que vos cœurs ne s'appesantissent, l'ivrognerie.
Et puis la gourmandise aliène notre liberté, ah oui. On devient moins libre. Parce qu'il faut d'abord en soumettant notre chair, prouver que nous sommes libres. Il ne faut pas devenir esclave de la nourriture. Pas esclave de la nourriture. Dès que vous rentrez chez vous l'après midi et que vous commencez à grignoter les gâteaux, alors que vous ne prenez jamais de goûtez, ah, vous ne prenez jamais de gouté à l'extérieur, qui est maintenant maîtresse, ma gourmandise ou ma liberté ? Ah ! A l'extérieur, vous ne prenez rien du tout. Mais quand c'est chez vous, vous faites tout tout tout. Attention, ma gourmandise ou ma liberté ?
Ensuite, voyez, nourriture rime avec luxure, comme moralité et génitalité. Est-ce que vous comprenez ? L'excès commence à table et finit au lit (rires). Bon, on va aller boire, on va sortir, on sort avec son copain, qu'est-ce que tu vas prendre aujourd'hui ? Fanta, un peu de coca, un peu de vin, est-ce que ça va ? Je vais encore prendre un peu de vin, et puis on a bien bu, le ventre bien tendu, (rires) on est content, etttttttttt (rires). Et puis voilà ! Vous voyez, rires. Donc, le manque de maîtrise de plaisirs de la nourriture conduit à celui de la sexualité.
La gourmandise est la mère de la luxure. C'est vrai, quand on commence comme ça, il faut remarquer. Quand vous dites, on sort aujourd'hui, quand vous allez dans les soirées, ça finit où ? (rires). Quand vous dites parfois au confessionnal, je suis sorti avec un tel, vous êtes sortis pourquoi faire ? Vous êtes allez au cinéma, vous avez mangé, vous avez vu, est-ce que c'est ça le péché ? Je suis sorti avec un tel, est-ce que c'est ça le péché ? Qu'est-ce qui a accompagné la sortie ? (murmures, rires). C'est ça. C'est pour conclure la sortie (rires). Je te fais sortir et je te fais rentrer (rires). Faites très attention.
La gourmandise, dans le solide comme dans le liquide entraîne certaines attitudes extérieures : la tendance au bavardage, la multiplication des paroles inutiles, médisances et calomnies, et une exubérance, un manque de maîtrise dans les gestes qui peut aller jusqu'à la bouffonnerie. La bouffonnerie, c'est faire les grimaces, faire n'importe quoi. C'est une négligence physique qui affecte la dignité, qui blesse la politesse (rires).
Regardez, regardez, quand il y a une réception, les sachets noirs là, (rires). Ah, les sachets noirs là c'est quoi ? Voilà. C'est ce qu'on dit. Ça affecte votre dignité, et ça blesse la politesse. Voilà, bon, je vais mettre là un peu pour mon enfant à la maison. Je vais prendre ça pour mon chien à la maison. Non, vous avez été invité à un repas, vous avez honoré le repas par votre présence, retirez-vous, merci. S'il vous dit, bon, s'il vous plaît, vous pouvez en prendre, allez, prenez aussi, délicatement. Riiba paame yaa, na n sâamame. Wa-y ne ka, (rires). Attendez qu'on vous invite à ça (rires). Attendez qu'on vous invite à prendre ça. Il faut faire très attention.
Comment la gourmandise se dissimule ?
Alors, comment la gourmandise se dissimule ? Il y a deux raisons essentielles. Il y a les raisons sociologiques et des raisons psychologiques. Elle se dissimule, elle se cache par là.
Pour les raisons sociologiques, la société n'aide guère à la tempérance. Il y a, surtout les publicités, on fait publicité de tel article, de tel aliment, c'est bien, surtout en Europe, en Europe, il y a le chocolat, il y a le quoi quoi quoi, on veut, on veut, ça n'aide pas. Il ne faut pas être un jouisseur. Donc, d'abord c'est ça, et vous allez dans les supermarchés, ... Donc la société n'aide pas. La gourmandise se dissimule là, je vais voir ça, je vais goûter ça, je vais goûter ça, et finalement ! Et cube magi, coin coin coin (rires). Jumbo, ou bien c'est quoi, le beurre là c'est quoi, Blue band, c'est Président, c'est bien. Vous allez passez le temps à manger, à se goinfrer de ça.
Ensuite, les raisons psychologiques. La psychologie aide à trouver les raisons cachées de nos frénésies papillaires. L'aliment est notre toute première expérience du plaisir. C'est vrai. L'aliment ! Autour des délectations orales, se rejoue tous les contentements de la petite enfance. On se voit, ha oui, nous on mangeait ça, voilà, voilà, maanda woto yaa, n yaol n ning sikre, (rires) et c'est bon. Les fonds de marmite, vous raclez ça, vous mettez le sucre, vous mettez ceci, c'était bon. On revoit encore … ceux qui ont tué les margouillats là (rires) on volait le soumbala, ... une cuisse de margouillat, c'était bon hein (rires). C'est la gourmandise hein ! Ce sont des raisons psychologiques.
Ce champ des bonheurs enfouis est resté intact dans la mémoire, c'est-à-dire, c'est passé mais c'est resté dans la mémoire, mais quand on fouille, ça revient. Voilà ce qu'on faisait, voilà ce qu'on faisait ... voilà, les filles volaient ceci, le soumbala, on faisait ça, c'était bon hein (rires). Les garçons, c'est quoi ? (rires) Nous on tuait les margouillats, les garçons c'est pour tuer les margouillats, parfois voler les poulets (rires). Il y a des choses qu'on a faites dans la tendre enfance, le goût reste. On recherche toujours ce goût, mais on ne trouve plus. Nous on mangeait ça, c'était bon, mais vous ne retrouvez plus ce goût là. Vous cherchez, cherchez, mais non. La manière de préparer ce n'est plus ça, et vous recherchez toujours.
Il y a aussi toutes les frustrations. La moindre privation de nourriture provoque des frustrations. Quand on est privé de nourriture, c'est une blessure. C'est un des manques de consolation et quand on grandit, eh bien, il faut rechercher cela, compenser cela. Certaines blessures d'abandon sont compensées par le plaisir culinaire. Voyez, quand on dit, d'abandon, c'est-à-dire quand tu n'as pas l'affection des parents, la maman ou le papa t'a abandonné, comme celle qui a été abandonné, qui a lutté pour, ça aussi, on peut se tourner vers la nourriture pour compenser cela.
Quand la maman allaite en donnant le sein, la maman n'offre pas seulement le lait, mais de l'affection. Ce n'est pas seulement le lait que vous donnez quand vous faites téter l'enfant. C'est l'affection. Elle nourrit autant l'âme que le corps. Voyez, quand on allaite l'enfant, ce n'est pas seulement le lait qu'on donne, mais aussi l'affection. C'est pourquoi il ne faut pas toujours donner le biberon aux enfants. Le biberon, vient compléter, mais c'est d'abord le lait maternel, c'est vous-mêmes.
Les difficultés à se priver de nourriture sont expérimentées lors des jeûnes, lorsqu'on expérimente lors des jeûnes volontaires. Les explications sont psychologiques et non seulement morales. C'est ça. Est-ce que vous avez compris ?
Quand on parle des difficultés à se priver de nourriture, que l'on expérimente lors des jeûnes volontaires, c'est ça. Quand on fait le jeûne, il y en a qui n'arrivent pas à jeûner, à se priver de nourriture, ce n'est pas simplement moral mais aussi psychologique : ça peut venir de là. Il faut toujours manger, il faut toujours quelque chose pour compenser cela. On dit parfois, quelqu'un qui boit beaucoup, c'est une expression, on dit qu'il biberonne. Est-ce que vous comprenez-ça ? Voilà. C'est ce qu'il a fait à l'enfance, ... il reprend ... il biberonne.
Voilà pourquoi un certain nombre de dysfonctionnements dans le manger et le boire relève plus de la blessure et du péché. Ces blessures excusent au moins partiellement l'intempérance. Voilà. C'est-à-dire, quelqu'un peut être gourmand, mais il faut voir ce qu'il y a au fond. Ça peut être une blessure, mais, ça ne l'excuse pas, voilà. Tout, l'alcool, et tout. Mais ça ne l'excuse pas.
Comment s’en sortir ?
Maintenant, comment y remédier ? Comment lutter justement contre la gourmandise ? Il faut revisiter ses motivations. Revisiter ses motivations c'est réapprendre à écouter tout son corps, et pas d'abord son seul plaisir.
Prenez le temps de nous demander, pourquoi est-ce que je mange ? Quel bien est-ce que je poursuis ? Souvent, on mange pour la seule satisfaction papillaire. Or, ce qui est agréable, n'est pas toujours bon. Vous comprenez ça ? Ce qui est agréable n'est pas toujours bon. Eprouver du plaisir n'est pas le signe que ce que l'on mange ou boit est bon, surtout lorsqu'un mauvais usage répété a déréglé les sens.
Eprouver du plaisir n'est pas le signe que ce que l'on mange ou boit est bon. C'est vrai ou faux ? On peut éprouver du plaisir en buvant beaucoup. Ah mais, c'est bien, un verre de Johny, c'est bon, avec de la glace dedans, accompagné du coca (rires). On a du plaisir à boire. On peut même vider toute la bouteille hein (rires) à deux ou à trois (rires) avec du coca et des glaçons. C'est un plaisir. Mais est-ce que c'est bon ? Voilà. C'est un plaisir, mais est-ce que c'est bon ? Voilà !
C'est pourquoi on doit faire attention à ce qu'on mange aussi. On aime manger beaucoup d'huile, c'est bon pour nous, c'est bien, c'est du plaisir à manger, mais est-ce que c'est bon ? Par exemple, quand on fait le bènga, le haricot, (rires), attendez, on frit l'huile, on met des oignons, parfois de la viande dedans, c'est qu'il y a du plaisir à manger, mais ce n'est pas bon pour l'organisme (murmures). Les fritures mêmes ne sont pas très bonnes. Le haricot déjà, c'est de la protéine. Si vous mettez encore de la viande dessus, c'est trop lourd. Il faut de l'hygiène alimentaire. On se nourrit d'abord pour soutenir le corps. Que l’on prenne la nourriture selon le besoin de la santé, et non selon son désir. Voilà.
Là aussi, on peut pécher par défaut. Selon les besoins de la santé. Le corps en a besoin, mais je ne désire pas manger. C'est pécher. Tu pèches contre ton corps (murmures) ah oui, ce que le Seigneur a fait : en dehors du jeûne hein, comme on le dit.
Mais le jeûne aussi, il y a des moments. Il y en a qui proposent qu’on fasse le jeûne d'Esther. Si on supporte, il n'y a pas de problèmes. Mais comme je sais qu'il y aura des activités … Bon, à partir de demain, c'est le jeûne jusqu'à dimanche (rires). Parce qu'à partir de demain, c'est le rosaire, c'est le chemin de croix. Parfois, vous aurez à dépensez de l'énergie. Si vous ne prenez pas quelque chose le matin, vous allez forcer le reste, mais est-ce que c'est ce que le Seigneur veut ? C'est surtout spirituel. On fait cet effort pour demander au Seigneur de nous aider à lutter spirituellement. Et ceux qui n'arrivent pas à se priver de nourriture, c'est l'occasion de lutter contre cette gourmandise là aussi, cette blessure. Voilà.
Il faut se nourrir selon le besoin de la santé et non selon son désir. Reconnaissez-le, nous sentons très bien quand nous passons du besoin satisfait à la jouissance démesurée. Notre corps est un thermostat, très équilibré. Il sait nous dire stop ! Parfois nous sentons ça va, mais on continue quand même (rires). Oui, surtout quand on voit, quand on boit, à un moment donné, on sait que ça va, mais on continue. Mais une fois que vous continuez, vous dépassez ça, quand vous buvez là, ça coule seulement. Si votre mesure c'est deux bières, si vous dépassez ça, vous croyez être très joyeux (rires), vous allez boire, boire, vous n'allez même pas pouvoir vous lever.
Et c’est une joie supplémentaire quand on sort de table sans l'odeur, c'est-à-dire, après avoir mangé, quand vous vous sentez léger, là on est content. Mais si après avoir mangé, vous êtes lourd, le ventre est ballonné, bon (rires). Il y a quelqu'un qui nous disait, notre recteur, quand vous vous levez de table, il faut qu'il y ait toujours de la place dans votre ventre pour une aile, une aile (rires) c'est-à-dire, ce n'est pas la peine de bourrer le ventre jusqu'à o la laa, ah, je n'ai même plus de place (rires). Une fois qu'il a bien mangé là, il faut roter. Non, non non.
Un repas est aussi une occasion de rencontrer les autres. Se nourrir est un acte social. Si tu veux savoir quel intimité un homme entretien avec Dieu, il faut le regarder à table. S'il est attentif à chacun, sois assuré, il est présent à Dieu. Mais il ne pense qu'à se remplir l'estomac, il se sert avant les autres, raconte des histoires sans écouter celles du voisin, recherche plutôt la compagnie des grands qu'être assis à côté de tout le monde, hé bien, on peut douter de la profondeur de sa communion avec le Seigneur.
Enfin, il ne faudrait pas trop vite écarter Dieu de la finalité du repas. Comme dit Saint Paul, soit que vous mangez, soit que vous buvez, faites-le pour la gloire de Dieu (1 Corinthiens 10, 35).
Donc ce qu'il faut faire d'abord, c'est revisiter nos motivations : on ne mange pas pour le plaisir mais pour le besoin de l'organisme. Ensuite, retrouver dans l'aliment un don de Dieu. Voyez, c'est Dieu qui donne. C'est Dieu qui donne, alors, il faut respecter cela, en respectant Dieu. Ensuite, il faut savoir renoncer, pratiquer le renoncement. Il y a trois conseils :
1. Prendre des plats qu'on n'aime moins ou pas, c'est-à-dire se servir des plats qu'on n’aime pas ou qu'on aime moins. C'est des résolutions. C'est un renoncement. Il ne faut pas toujours prendre ce qu'on aime.
2. Renoncer à se servir d'un met dont on raffole. On se sert, on se ressert, non. Il faut lutter contre la gourmandise en renonçant à un aliment qu'on apprécie.
3. Poser des actes concrets.
Pour la gourmandise matérielle
Nous avons distingué différentes espèces de gourmandise, en quantité, en qualité. Repérons-les dans nos vies et tentons d'en prendre le contre-pied, par exemple, celui qui dévore vite peut essayer de se fixer un horaire précis du repas et arrêter de grignoter lorsqu'il entre le soir ou qu'il prépare le dîner. Veiller à ce que l'esprit ne soit pas tout entier accaparé par la nourriture, s’assurer que nous ne mangions pas avec avidité ou hâte. C'est-à-dire lorsque notre esprit est accaparé par la nourriture, c'est difficile. Quand ça vient seulement, c'est woup, woup, yaa zèèb wè, la velbo (rires) gouga, gouga !
Ensuite, il faut mesurer la parole. Poser des actes, mesurer la parole. On prolonge ou on prépare le plaisir culinaire par le souvenir. Que le rappel de tel repas délicieux n'en vienne pas à occuper toutes nos pensées, toutes nos paroles. Il peut y avoir une démesure dans l'usage de la mémoire. C'est-à-dire ici, que se rappeler des, attends, on avait eu à préparer tel met, je vais essayer de le faire, c'est bien hein, c'est beau. Ça nous prend la mémoire et c'est parti. Et aussi, je vais préparer ça, les boal boala là, la sauce feuille que maman aimait préparer, c'était bon, voilà, voilà, voilà. Par fini, on va se demander ce qu'il faut faire là, voilà.
Les plaintes sur la nourriture. Souvent cette lamentation alimente plus encore les conversations que son objet. Se plaindre de la nourriture, passer le temps à parler de la nourriture, comme si c'est l'estomac qui parle. La tempérance commence par le fait d'accepter le contenu de son. Ce qu'on m'a donné là, je mange. Quand on voit, il y en a qui se servent et ensuite ils n’arrivent même pas à tout manger. C'est de l'égoïsme et de la gourmandise.
Ensuite, il faut traiter la cause. Le plaisir gustatif est une compensation. On ne peut pas vivre sans plaisir, comme manger est le plaisir est le plaisir le plus immédiat. On peut donc t'aider à moins manger, en se faisant plaisir autrement, en diversifiant les sources de consolation. C'est-à-dire, au lieu de passer le temps à manger ... surtout les femmes, quand elles ont des soucis, elles ne font que manger (rires). Yaa râam, t'b yû, koukouri, t'b paase ! En fait c'est ça, plein de problèmes. La fatigue attriste. On est donc moins tenté de picorer après un long travail et si l'on se fait plutôt une autre détente; on est fatigué, on peut faire de la musique, au lieu d'aller boire deux bières, trois bières, ... C'est quand on est fatigué et qu’on dit qu'on va prendre une bière, on tombe dedans. Alors, ne fais pas.
Pour la gourmandise spirituelle
Ensuite, il faut avoir de la patience. Le bonheur spirituel a soif de consolation. Il faut méditer les paroles du Christ à sainte Catherine de Sienne : « après avoir comblé la personne, je me retire d'elle, non pas la grâce, mais le sentiment. Pour faire sortir l'âme de l'imperfection, je me retire d'elle en la privant de la consolation qu'elle est sensée avoir au paravent. Si je le fais, c'est pour l'exercer à rechercher moi-même, en toute vérité, pour l'éprouver à la lumière de la foi et pour lui apprendre la prudence ». Vous qui allez être religieuses demain là, c'est ça (rires). C'est-à-dire des paroles que le Seigneur adresse à sainte Catherine. Il dit après avoir comblé la personne, je me retire d'elle, non la grâce, mais le sentiment. Mais le Seigneur est toujours là. En la privant de la consolation qu'elle ressentait au paravent. Si je le fais, c'est pour l'exercer à me chercher moi-même en toute vérité, et pour l'éprouver à la lumière de la foi, et lui apprendre la prudence.
Parce que le démon peut faire ça aussi. Oh, j'ai rêvé là, j'ai vu Marie, j'ai rêvé là, ... faites attention. Faites attention. Il ne faut pas toujours rechercher, comme ceux qui cherchent toujours à voir Jésus. Il ne faut pas rechercher. Vous savez qu'il est toujours présent dans votre cœur. Vous chercher à le voir, le Diable va se présenter à vous sous l'aspect de Jésus. Donc c'est ça, il faut faire très très attention.
Ensuite pour l'intelligence : un philosophe demandait à un prêtre : « comment peux-tu tenir, ô Père, privé de la consolation des livres ? – Mon livre, ô philosophe, c'est la nature ». C'est-à-dire, là c'est par rapport à la gourmandise intellectuelle aussi. On dévore, on dévore, on dévore ... il faut lire, mais de temps en temps se détacher des livres et puis contempler la nature, faire autre chose.
Ensuite ce qu'il faut faire, c'est s'imaginer que le Christ mange avec nous. Voilà. Cette proposition peut paraître surprenante, mais Jésus Christ mange avec nous. Contemplez la manière dont Jésus se nourrissait. Il importe, tandis que nous mangeons, de voir, par l'imagination, Jésus Christ, notre Seigneur, mangeant avec ses disciples, en remarquant avec quelle façon il a de manger, de boire, de regarder, de parler, en se proposant aussi de l'imiter. C'est-à-dire, quand on mange à table, il faut être attentif aux autres. C'est la charité.
On peut méditer aussi cette parole de Jésus Christ en croix : j'ai soif ! dit Jésus sur la Croix. Durant la Cène, il l'a annoncé : je ne boirai plus du vin de la vigne avant que le monde soit sauvé. (Mathieu 26, 29). Après avoir célébré le Repas par excellence et fondé l'Eucharistie, la soif s'empare de lui. Elle ne cessera de croître depuis l'agonie à Gethsémanie et tout au long de son chemin de Croix. En éprouvant ses tortures, en ne prenant pour lui, aucune nourriture pendant sa Passion, le sauveur crucifie avec lui nos convoitises orales. Il crucifie avec lui, nos convoitises orales, c'est-à-dire celles liées au plaisir de la bouche. La méditation de Jésus qui consent à se priver de toute satisfaction peut nous guérir progressivement de nos gourmandises, de nos désirs démesurés de consolations gustatives.
L'Esprit Saint peut aussi tourner nos désirs terrestres vers le Père, notre désir spirituel. L'eau que je vous donnerai deviendra en lui, source d’eau vive jaillissant en vie éternelle (Jean 4, 14). Alors levons les yeux vers le Crucifié et lui demander quelle doit être notre véritable mesure dans nos satisfactions et dans nos renoncements. Sans renoncements, on ne peut pas.
Conclusion
Bien la gourmandise est sans doute un vilain défaut, mais on dit qu'elle n'est pas en elle-même un péché grave. Le gourmand est un pécheur. On ne va pas revenir là-dessus.
Voilà ce qu'est la gourmandise. Alors, il est 13h moins. Est-ce que nos mémoires sont dans les marmites et dans les plats ? (noooooooooooon). Ah, il y a des questions ? (ouiiiiiiii). Je vous donne peut-être quinze minutes pour les questions. Après vous allez aller revivre ça, que chacun essaye de voir par rapport à la gourmandise où est-ce que j'en suis ? Par rapport à l'orgueil où est-ce que j'en suis, et qu'est-ce que je peux faire ? Chacun sait qu'est-ce que je peux faire.
Un jeune : par exemple, si tu manges et que tu n'es pas rassasié, est-ce que tu peux encore te resservir?
Si tu n'es pas rassasié, ça veut dire que ton organisme réclame, tu en as besoin. Tu manges. Mieux vaut se servir, ne pas être rassasié et se resservir, que de mettre beaucoup et ne pas finir. Alors que si tu n'es pas rassasié et que tu laisses, ça aussi, tu pèches (murmures). Parce que tu en as besoin. L'organisme en a besoin pour lutter contre les maladies. Il faut des anticorps. Il en a besoin. Si tu ne lui donnes pas ce qu'il faut, voilà. On peut pécher par défaut.
Une jeune : il y a certains des enfants qui supportent n'importe quelle punition. Tu vas les frapper comme tu veux, ils supportent, ça ne les fait rien. Mais quand tu les prives de nourriture, là ça les fait trop mal. Ces enfants sont-ils des gourmands ?
Bon, ils n'ont pas appris à avoir faim donc on peut conclure que c'est des gourmands. Non. Parce qu'ils n'ont pas mangé, ils ont faim, ils ne tiennent pas. Mais être gourmand, comme je dis, il y a l'excès aussi.
Une jeune : vous avez parlé de la gourmandise dans les prières. Moi par exemple, je me lève à 4h, je prie la prière du matin, suivie par exemple du chapelet du précieux Sang de Jésus, à 6h je vais à la messe, après la messe, je fais mon chapelet du jour. A midi, je fais l'angélus plus une autre prière ou neuvaine, le soir je fais le chemin de croix plus quelque chose (rires). Est-ce que ça … (rires+applaudissements) Et encore, vous avez parlé de la disposition pour donner à quelqu’un. J'ai mon voisin dans une cour, dans un célibatérium par exemple. Je connais sa situation çà ne va pas. Je paye mon sac de riz et je prends la moitié je lui donne, est-ce que c'est se faire voir ?
Est-ce que tu as invité tout le monde pour lui donner ? Ça c'est de toi à lui, est-ce que ça c'est un problème ? Par rapport à la prière, je vois que tu peux même enseigner les anges hein (rires).
Une jeune : Je veux que vous nous éclairiez par rapport à la gourmandise de la prière, parce que je ne comprends pas. Parce que moi comme ça, le matin je me lève, je fais le Rosaire, je pars à la messe. Certains midis – ce n'est pas tous les jours – je fais l'angélus ; le soir vers 15h, je prie une prière que j'ai pour les âmes du purgatoire. Vers 18h ou 20h comme ça, je prie, je lis l'Evangile. Moi, je veux savoir si c'est une gourmandise. Je veux être située.
Bon, voyez, ici quand on parle de gourmandise, surtout par rapport aux consolations. Quand on prie, on veut des consolations spirituelles. On recherche plutôt les consolations que le consolateur. On recherche les sensations. Je sens que le Seigneur est présent, oui, oui. Alors que parfois, tu pries là on dirait qu'il est loin, mais il est présent. Voilà, et quand tu recherches toujours cette présence sensible – la consolation c'est la présence sensible – ça ne plaît pas à Dieu ça. Tu pries seulement pour te rapprocher de Dieu, pour qu'il te fortifie ta foi. Tu pries comme ton temps te permet. C'est ça. Si tu as le temps de faire le Rosaire ou le chapelet les matins, c'est bien, c’est même très bien. Si à 15h, le temps te permet de faire la prière pour les âmes du purgatoire, c'est bien. Voilà. Dans la gourmandise spirituelle, il y a des choses aussi à prendre avec mesure quoi. On ne vous dit pas de ne pas prier, non non non. Si vous avez des habitudes de prier régulièrement, c'est bon. Oui, il faut dégager du temps pour prier. Il faut prier beaucoup. Sinon on risque de vous pousser dans la paresse.
Une jeune : Vous avez dit que souvent pendant l'invocation à l’Esprit, si on dort, ça peut être l'Esprit Saint qui t'a emporté. Mais si pendant la louange, tu dors et c'est tout le temps comme ça, est-ce que ça ... ?
Ça c'est grave (rires). Si tu dors pendant la louange, pendant qu'on loue le Seigneur toi tu dors, c'est quelqu'un d’autre qui ne veut pas que tu loues, voilà. Ah, non, non, il faut combattre.
Une jeune : On dit qu'une femme enceinte qu'elle a envie de manger quelque chose, si elle dit qu'elle veut genre un poulet (rires). Est-ce que ça aussi c'est considéré comme une gourmandise ? Parce que les femmes enceintes elles ont tendance à tout vouloir manger.
Tu as déjà été enceinte toi ? (rires) Je peux dire que c'est des caprices en plus. C'est des caprices en plus.
Un jeune : Moi je voudrais vous remercier parce que l'enseignement nous a révélé tant de choses auxquelles on ne faisait pas attention. Dans certaines familles, quand on tue un poulet, les cuisses reviennent au chef de famille. Est-ce que cette pratique qui était dans le temps une valeur pour la société, est de la gourmandise ?
Bon quand on tue, on sait quand même que telle partie revient au chef de famille. Ce n'est pas toujours les cuisses. Ce que le chef de famille prend habituellement, ici dans le milieu moaaga, c'est le foie, et peut-être le cou. Ça, ça lui revient. Le reste c'est selon les gens. Maintenant, les pattes, la tête et les pieds, ça c'est pour les enfants (rires) et autre chose. Mais on ajoute c'est autre chose. Il y a des morceaux qui reviennent au chef de famille. Sinon ce n'est pas les cuisses, non, non, non. Ce n'est pas ça. Parfois on peut donner la cuisse aux enfants. Ça, ce n'est pas de la gourmandise.
Abbé Blaise BICABA
Archidiocèse de Ouagadougou
Transcription d’une conférence donnée lors d’une retraite adressée aux jeunes Centre de Formation des Catéchistes, Donsin, 12 - 18 septembre 2011. (Les réactions de l’assemblée, souvent diffuses, sont mises entre parenthèse)