Written by Abbé Blaise Bicaba. Posted in Les péchés capitaux.

La luxure ou recherche désordonnée du plaisir sexuel

 

 « Cherchez à imiter Dieu, comme des enfants bien-aimés, et suivez la voie de l'amour, à l'exemple du Christ qui vous a aimés et s'est livré pour nous, s'offrant à Dieu en sacrifice d'agréable odeur. Quant à la fornication, à l'impureté sous toutes ses formes, ou encore à la cupidité, que leurs noms ne soient même pas prononcés parmi vous : c'est ce qui sied à des saints » (Ephésiens 5, 1-3)

Introduction

Aujourd'hui nous allons voir la luxure. Rûnda waa, ed na n goma yooba yelle (rires). Hein, c'est pour vous montrer comment il faut faire ça, comme ce n'est pas un péché (rires). Ce n’est pas un péché, on va vous montrer et puis vous allez commencer la pratique (rires) ou bien ? (nonnnn) Ah, pour qu’on puisse vous noter quoi (rires). Qu'est-ce que je vais dire ? C'est dommage.

 

Alors, qu'est-ce que la luxure, d'après vous ? Yooba yaa bôe ?

– c'est un amour pour le plaisir de la chair.

Quand tu dis, un amour pour le plaisir de la chair ... bon,

– la recherche de son propre plaisir.

Ça fait partie.

– un désir qui se laisse aller

La gourmandise aussi ça peut être ça.

– quelqu'un qui aime trop le sexe, qui prend le sexe comme une idole.

Chez les Européens là, ça se dégrade ; parce que chez eux, il n'y a pas de famille : je t'ai vu, ah, tu me plais. C'est fini; ils peuvent se marier. Maintenant, s'ils disent, « je ne t'aime plus », c'est fini ! Oui (...) S'il dit je ne t'aime plus, c'est fini. Il n'y a même pas de faire pardon, non non. Il dit seulement « je n'ai plus de sentiment pour toi; on peut rester des amis mais pas plus ». Ah, chez eux, c'est clair; c'est comme ça. Quand ils s'aiment là ils s'embrassent n'importe où dans la rue, dans le métro, ils s’embrassent n'importe comment. Quand il dit « je ne t'aime pas », c'est fini, c'est fini. Voyez.

Chez nous encore, il y a encore le respect, le respect des parents, et de nous-mêmes. Peut-être, il y a un phénomène qui fait que les filles là courent vite et se livrent facilement, quand les garçons font du chantage : soit tu acceptes, soit je vais ailleurs (murmures). Et comme vous ne voulez pas qu'il aille ailleurs, alors, vous acceptez (...) C'est comme ça, il y en a qui font du chantage : soit tu acceptes, soit je vais ailleurs. Et comme tu ne veux pas le perdre, tu acceptes. (Murmures). Oui. Il y a des garçons comme ça, mais je dis, voyez, si vous êtes une fille, et le garçon, vous voyez qu'il tient, il tient à ce que vous ne fassiez pas de rapport, ça sera un bon mari, il essayera au moins d'être fidèle. Ah oui. Mais, si si. Mais si tout le temps, il veut te pousser à ça, il veut te pousser à ça, non, non. C'est juste pour satisfaire le désir quoi, ce n’est pas ta personne qui l'intéresse, c'est le sexe. Et si tu n'es pas là, s'il a le sexe ailleurs, il va aller (...) Mais c'est comme ça.

Et une fille qui se donne comme ça facilement, c'est comme une prostituée. Ah non ! A notre temps, si tu aimes le gars, tu ne le fais pas savoir que tu l'aimes hein. Si tu fais la première avance, ce n'est même pas la peine. On ne veut même plus de toi. C'est n'importe quoi. N'importe quoi. Il faut vous respecter. Il faut vous respecter. Vous n'êtes plus jeunes mais on était aussi kaïds hein (rires), haaaa. Parfois, quand les parents de la fille sont durs, c'est ce que nous on aimait. (Rires) Un copain, il est parti et puis il y avait la pluie. Et il est resté sous la pluie, dans la cour là, la pluie l'a battu, il était là. Les parents ont dit que lui là c'est un fou (rires), il faut régler son problème. Il faut régler son problème. Ben, c'est parce qu'il tenait, sinon qui va rester sous la pluie ? (...) Il devient gardien. Ça dépend (rires).

Mais le cœur est fou, c'est comme ça. Mais de temps en temps, il faut le raisonner. Ah, non, non, quand le cœur est fou comme ça, c'est l'adolescence, c'est votre âge. Alors on aime, on ne voit plus. On ne voit plus. Tu fais n'importe quoi, mais il faut raisonner, il faut raisonner le cœur. Tu dis hé hé hé, mon type, reste tranquille. Non, non, non, reste tranquille. Parce que parfois, on dit « l'amour rend aveugle », mais il faut le raisonner. Parce qu'il peut aller là où ce n'est même pas possible. Hé, mon type, reste là.

Nous on se maîtrise, mais quand c'est la fille qui est folle, pa pa pa (rires). Non, elle se maîtrise, c'est vrai, mais, elle est entière, est-ce que vous voyez. Elle, elle n'est pas à moitié, elle est entière. Celle qui aime comme cela, c'est des blessures. Mais quand la fille arrive à ouvrir la bouche pour dire qu'elle t'aime, elle est entière. Mais l'homme, non, non. (Rires). Il faut mettre des bémols, il faut mettre des bémols, il faut mettre des bémols. C'est pour que vous apprenez à bien vivre, à mener votre vie.

Voyez, quand vous tombez enceinte, en étant à la maison, alors on vous dit, si c'est ça, il faut aller vivre avec lui maintenant, alors c'est ça. On dirait que vous êtes pressés, pressés pour aller où ? Et maintenant, ça vous cause des ennuis : si j'avais su que c'était comme ça … si j'avais su que c'était comme ça ... Vous êtes partis de chez vos parents, lui, il ne s'occupe même plus de vous, parce que qu'est-ce qu'elle a ? Alors qu'avant là, il vous regardait, oh quelle beauté, oh la laaa, oh quelle beauté, oh lalaa, maintenant là, il vous regarde comme une … (rires). Ça ce n’est pas la peine.

Définition

On va continuer. La luxure est un désir désordonné, une jouissance déréglée du plaisir sexuel, du plaisir vénérien. Voilà. Le plaisir sexuel est moralement désordonné quand il est recherché pour lui-même, isolé des finalités de procréation et d'union. Ça c'est l'Eglise catholique qui nous le dit. Est-ce que vous comprenez ça ?

Je vais reprendre un peu. Ce que vous avez dit, c'est un désir désordonné, un désir désordonné, une jouissance déréglée. Jouir. La jouissance déréglée, du plaisir vénérien, du plaisir sexuel quoi. On ne fait pas ça dans les normes. Normalement, on doit faire ça quand on est marié. C'est pourquoi on dit, le plaisir sexuel est moralement désordonné, quand il est recherché pour lui-même, isolé des finalités de procréation et d'union. Qu'est-ce que ça veut dire ? Rat n yeelame ti yooba yaa, yaa, yaa yikâadem pugê bala la rao toê n lagm ne pag wè. La yâmb sâ n wa lagm ne taab ti ka yikâadem pugê, yaa, rê yaa yaar wè, yaa yoobo wè.

C'est un plaisir désordonné. Si c'est en dehors de la finalité. Qu'est-ce que c'est, le but du sexe ? Quand on s'aime, on se met à faire n’importe quoi. Ce que vous oubliez, le fait de se mettre ensemble, c'est les cœurs qui se mettent ensemble. C'est les cœurs. Ce que Dieu a mis en l'homme c'est quoi ? L'amour que Dieu a mis en l'homme c'est quoi ? C'est l'amour qui vient de lui ! Est-ce que les animaux ont de l'amour (noon). Ça peut être vrai. Vous avez un chien à la maison ou un chat. Le chien vous aime (ouii). Qui a un chien ? (...) Le chien t'aime ? (Oui). Tu l'aimes aussi ? (Oui). De quelle manière tu l'aimes ? (rires). Mais ce que le chien ressent pour toi, c'est un attachement. Ce n’est pas de l'amour. C'est un attachement. Il est attaché à son maître. Et son instinct le pousse. Est-ce que vous voyez. Mais il est attaché à son maître. Mais l'homme a de l'amour. Le chien ne peut pas dire je t'aime.

Pour l'homme, c'est de l'amour, parce qu'il a reçu cet amour de Dieu. Dieu est Amour. Et c'est pourquoi l'homme est capable d'aimer, et quand il aime, c'est son cœur qu'il donne, c'est sa personne qu'il donne. Et c'est pourquoi, Dieu a voulu que l'homme et la femme en s'aimant, puissent se donner dans le don de soi, il y a un grand don de soi qui vient, c'est la procréation, c'est la vie. Quand ils s'unissent, c'est un grand bien qui vient, ils se donnent pour un grand bien, c'est la vie. C'est la vie.

C'est pourquoi on dit que c'est désordonné, quand il y a le plaisir qui est recherché pour lui-même. Quand vous cherchez seulement le plaisir, pourvu que vous puissiez faire les rapports sexuels là, c'est ça. Quand votre copain aussi dit : « tu sais, si tu n'acceptes pas hein, on va cesser ». Il cherche le plaisir pour lui-même, c'est un désordre, une maladie. Alors que si c'est pour le but de l'union, quand vous allez être unis dans le mariage, alors les relations sexuelles vont consolider votre union et ça va donner aussi la vie.

Mais en tant que jeune fille, si vous faites ça, vous cherchez quoi ? Un garçon comme ça, si vous faites ça, vous cherchez quoi ? Voyez, même les animaux là hein, ne font pas comme ça. Les animaux ils ont leur période, et quand ils sont en période de chaleur que la femelle recherche le mâle. Et le mâle aussi est prêt. Mais en dehors de ça, regardez les chiens, est-ce que c'est partout que c'est comme ça, à toutes les saisons ? Donc, c'est pour la création. Pour eux, c'est uniquement pour la création. Mais chez l'homme, c'est pour que l'homme puisse vivre l'union avec sa femme et avec Dieu, et aussi donner la vie.

Mais si vous faites ça comme ça, désordonné, vous cherchez quoi ? Vous cherchez quoi ? Le plaisir pour le plaisir ? Ça détruit le corps. Ah ! Saint Paul dit : « Fuyez la fornication! Tout péché que l'homme peut commettre est extérieur à son corps; celui qui fornique, lui, pèche contre son propre corps » (1 Co 6, 18). Et notre corps est le temple du Saint Esprit !

Il y en a qui disent que ce n'est pas possible, voyez, on ne peut pas rester comme ça ... Il y en a qui disent que ... c'est comme un besoin de ceci cela, un besoin naturel. Ce n'est pas ça ? (...) Quand vous mangez, la nourriture se transforme et vous fait croître. N'est-ce pas ? La nourriture vous donne la force, ça vous donne autre chose, n'est-ce pas. Mais le plaisir sexuel là, qu'est-ce que ça fait croître en vous ? (murmures) rires. Quand je mange une bonne soupe, je sais qu'il y a un peu de sel, mon organisme a besoin de sel, a besoin d'eau, a besoin de ceci cela. Mais si couche à midi, 2, 3, 4, je gagne quoi ? Qu'est-ce que ça donne à l'organisme (murmures) ? Ça c'est les hommes, mais les femmes, ça vous donne quoi ? (murmures) Problème ? (rires) Ah, donc vous-mêmes vous êtes des problèmes quoi (rires). C'est ça. Vous savez ça et puis vous faites. Ce n'est pas qu'on ne comprend pas. Donc, voyez, c'est ça. Quand c'est vraiment désordonné, ha ya. Mariaz sân n ka be yaa, ti tônd yood woto yaa, rums meng sôo tônd wè. Bala bâmb gûuda b wakata wè. Il y a des médecins, qui disent, que pour son équilibre psychologique, il faut, il faut, NON. NON.

Alors, donc voyez, il faut que nous fassions très attention. C'est ça la luxure. Quand c'est le plaisir pour lui-même, ce n'est pas dans le mariage, voilà, ce n’est pas pour qu'on soit ensemble, ce n'est pas pour la procréation, ... Et puis ça peut devenir une obsession, il y en a qui en deviennent malades.

Particularité du plaisir sexuel

Alors, on dit que le plaisir sexuel c'est le plus grand plaisir physique. Voyez. C'est le plus grand plaisir physique, car il provoque le plus grand des biens : ça veut dire quoi ? La vie. C'est le plus grand plaisir parce qu'il donne la vie. N'est-ce pas ?

Il y a quoi comme plaisir encore ? Le plaisir de manger ça donne quoi ? Tu manges, tu as ton ventre comme ça et puis c'est tout. L'argent, tu accumules, ça te donne quoi ? Mais ça, ça donne la vie, et ce qui donne la vie doit être respecté. Voilà. Ce qui donne la vie doit être respecté.

Voyez, quand il y a conception, vous tombez enceinte, alors qu'il n'y a pas d'amour entre vous, l'enfant qui va naître va être malheureux : il ne vient pas dans un bon climat. Alors que tout doit être réuni pour qu'en donnant la vie, celle-ci soit vraiment respectée et aimée. Mais si vous faites seulement pour le plaisir sexuel, après elle tombe enceinte, tu dis débrouille-toi, moi je ne suis pas prêt, moi je ne suis pas prêt. Tu n'es pas prêt, tu n'es pas prêeeeet ? (rires) C'est ça. Qui a fait ça à ta place, ce n'est pas toi non ? (rires) Voilà, c'est ça. Tu n'es pas prêt, tu n'es pas prêt, alors que tu savais que tu ne peux pas pour le moment assumer cette responsabilité de père et d'époux, donc tu attends. Tu attends. Tu sautes seulement et après ha ya, je ne suis pas prêt, je ne suis pas prêt (rires). Et qu'est-ce que ça fait ? Maintenant il y en a qui poussent au meurtre, à l'avortement. Vous tuez des innocents. On tue des innocents. Voyez, ce n'est pas bon.

C'est le plus grand des biens, c'est le don de la vie, et l'amour du conjoint. C'est parce que vous vous aimez que vous pouvez vous donner l'un à l'autre. Il y a quelque chose que moi parfois je ne comprends pas. Il y a des foyers où vraiment ça ne va pas du tout. Ils se parlent à peine, ça ne va pas. Mais quand même la femme tombe enceinte (rires). Mais oui (rires). Là ça ne va pas. Parce que ça doit être dans un climat quand même de respect, d'amour. Si entre vous, ça ne va pas, on boude, c'est ceci cela, ça ne va pas, tout le temps c'est comme ça, moi je ne sais pas pourquoi. A ce moment qu'est-ce qui se passe, on accomplit seulement son devoir conjugal, c'est tout, alors que non, l'enfant quand il est conçu comme ça, il naît avec une blessure. Ah oui. Il naît avec une blessure. Il n'a pas été conçu dans l'amour. Si vous n'êtes pas prêts, ce n'est pas la peine. Si vous ne vous aimez pas, s'il y a un problème entre vous pour le moment, vous attendez. Sinon, il naît avec une blessure. Ça veut dire que c'est l'homme parfois qui est pressé et ça veut dire que la femme elle subit. Elle ne ressent aucun plaisir en ce moment, parce qu'elle est femme, et elle tombe enceinte, cet enfant naît avec une blessure. Quelle est la communion maintenant entre époux ? Il n'y a pas de communion. Il faut d'abord l'union des cœurs, et ensuite le sexe. Donc, là, ce n’est pas bon.

Complexité du plaisir sexuel

Alors, le plaisir sexuel est complexe. Voyez, il est complexe pourquoi ? Quand on parle de la gourmandise, c'est la bouche seulement. Ce n'est pas ça ? Bon. Mais le plaisir sexuel, il est complexe, parce que ça se prépare. Ça se prépare. C'est d'abord le cœur, il y a l'œil qui voit, et puis voilà, voilà, voilà, voilà, voilà. C’est ça. Il y a l'œil, il y a l'imagination, il y a tout. C'est pourquoi il y en a quand ils regardent une fille, ils disent waiii, mon vieux... Comme disent certaines personnes : yaa teedo ! (rires) Qu'est-ce que vous vous dites maintenant ? (...) Ce sont les arguments ! Han ! C'est des expressions. Ce qui veut dire que ce n'est pas seulement que l'acte en tant que tel seulement, c'est un complexe. Il y a tout. Voilà, on regarde, on imagine, on entend, et voilà, voilà, voilà, voilà. C'est un tout. Il y en qui disent oui, mon vieux. C'est un cow boy (murmures). Vous ne connaissez pas les cow boys (rires). Ah, je ne vous dit pas. Rires. Non, non. Rires. Ça c'est le langage des gens de notre temps. Quand on dit ou, mon vieux, pistolero (rires). Les cow boys, ah, je n'ai rien dit (rires).

Alors, voyez, le plaisir sexuel ne se résume pas à l'orgasme, il s'accompagne d'un ensemble de pulsions : le plaisir de voir, celui d'être vu, de toucher, etc. Le plaisir de voir : je me suis caché pour la regarder, voilà (rires). Ou bien elle aussi, elle fait tout pour être vue, elle fait tout pour être vue. Le plaisir de voir, le plaisir d'être vue, ... on regarde, on fait la mèche comme cela, on fait ceci et cela ... C'est ça la femme, on chercher à être vue, même dans les démarches, (rires) qu'on te regarde. Il y en a qui font exprès, et quand tu regardes ça, ha, c'est fini (rires). Donc, c'est des pièges à éviter.

Il faut savoir aussi, l'orgasme n'est pas la finalité de l'acte sexuel. Quand on parle d'orgasme, c'est le plaisir qu'on sent dedans. Ce n'est pas ça la finalité. Celui-ci est ordonné au don, le don d'une personne à une autre personne, le don de la vie. La jouissance sexuelle est un surcroît de couronnement hautement désirable et non constitutif de l'acte. C’est que j'avais dit : on ne cherche pas le sexe pour lui-même, mais, voyez, ça aboutit à la vie et à l'union des conjoints, la communion des conjoints, la communion des cœurs. C'est ça. Ce n'est pas ça le but. Si c'est uniquement ça ce n'est pas la peine.

La luxure ne respecte pas la nature profonde de la sexualité. Donc ça ne respecte même pas l'homme. Elle est illusoire. Elle ne peut alors que rendre triste, centrée sur le seul orgasme, elle ne s'intéresse plus qu'à l'organe, détournant la sexualité de sa finalité qui rime avec liberté, et c'est un péché.

La luxure, un péché

Voilà maintenant le péché. C'est un péché. Quand on est libre, on fait n'importe quoi là ... Dieu a créé l'homme, homme et femme il les créa, pour qu'ils vivent ensemble et qu'ils se multiplient et qu'ils vivent dans l'amour, qu'ils soient les témoins de son amour. Maintenant, quand c'est détourné de ça, alors c'est un péché. On vit dans le désordre. On vit dans le désordre. Quand on n'est pas, ce n'est pas l'homme qui vit avec sa femme, et ce n'est pas ça qui leur permet d'être unis et de donner la vie, ce n'est pas la peine.

Si tu vas avec une maîtresse, c'est quoi, tu cherches quoi avec elle ? J'ai mon copain, j'ai ma copine, vous cheminez ensemble, c'est bien, mais si vous faites l'acte, vous cherchez quoi ? Rien ne vous unis, vous êtes seulement amis, le sacrement ne vous unit pas, ce n'est pas le don de la vie aussi que vous cherchez, c'est quoi ? Voilà. C'est comme les prostituées hein, c'est comme ça. Elles cherchent l'argent seulement et les avantages matériels. L'homme aussi peut se prostituer (rires). Il y en a oui. Je ne sais pas comment on peut les appeler ? (rires) Des gigolos. Ils sont là simplement pour procurer du plaisir aux femmes, ou bien il y en a qui sont payés par les vieilles femmes (rires) Petits pompiers ? (rires) Les pompiers ? (rires) Ah bon ? Les pompiers éteignent les feux oui, mais ça je ne comprends pas (rires). Ah, on les appelle leurs petits pompiers (ouiiii). Et qu'est-ce que eux ils éteignent ? (rires). J'espère qu'il n'y a pas de petits pompiers ici (rires). Qui sait ? Vous qui recherchez les gains faciles, comme les petites filles aussi, avec les grands là (rires). D'accord, on continue.

La luxure, c'est un péché, quand on voit dans le livre de Daniel, le chapitre 13, vous savez bien ce qui s'est passé quand les vieux ont vu Suzanne dans le jardin, ils ont voulu la violer, elle a refusé, et on l'a accusé, et on voulait même la tuer. Vous voyez jusqu'où ça peut conduire.

Les blessures provoquées par le péché

C'est un péché parce que la luxure ne regarde que le sexe. Toute luxure est un péché car elle blesse l'autre, soi-même et Dieu. L'autre, c'est quoi ? Tu vois en l'autre un objet de plaisir. Tu vois en elle seulement un objet de plaisir. La femme voit en l'homme un objet de plaisir, alors que Dieu l'a créé à son image. L'homme voit en la femme un objet de plaisir. Donc, toi tu blesses l'autre. Tu te blesses toi-même et ensuite regardez Dieu que vous blessez. Voilà. Ce n'est pas bon. C'est le péché ça. On veut posséder l'autre, c'est le corps qu'on veut posséder. C'est le corps qui nous intéresse, pas autre chose. Même quand on regarde les beaux yeux, les quoi quoi quoi, bof, ça finit là-bas.

La luxure dans l'adultère est aussi une injustice commise à l'égard de la famille. L'adultère c'est ça, quand vous sortez, on dit que c'est une injustice que vous commettez à l'égard de la famille. Ce n'est pas normal. C’est de l'argent et c’est un temps dû à un autrui. Un homme qui sort avec une autre, il laisse sa famille, il laisse de l'argent là-bas, il laisse son temps là-bas, alors que sa famille est là. Voilà. C'est pourquoi quand vous voyez un homme qui sort, qui dure, qui dure, qui dure, c'est sûr qu'il est ailleurs, ensuite il rentre tard. Ce temps il aurait pu le passer en famille, il ne l'a pas passé en famille. L'argent aussi, il a jeté. Voilà.

On dit que la luxure, elle nous blesse nous-mêmes. L'énergie sexuelle est l'une des plus unifiantes lorsqu'elle est tournée vers l'amour de l'autre et le don de la vie. Réduite à l'érotisme, elle fragmente le sujet en pulsions partielles. Est-ce que vous voyez ? Réduite à l'érotisme, c'est-à-dire la sexualité, elle fragmente le sujet en pulsions, l'éclate et l'aveugle et ensuite l'aliène. Ça veut dire quoi ?

Le péché là, il te détruit, après tu deviens triste, voilà. Parce que tu sais qu'il y a quelque chose qui s'est passé, si tu en prends conscience, tu deviens triste. Il t'aliène, ça veut dire que tu n'as plus ta liberté. Quand vous voyez le péché de David avec la femme d'Urie dans 1 Samuel, les chapitres 11 et 12, ça l'a aveuglé, oui, ça aveugle. Si vous voyez un homme ou une femme que vous désirez, peut-être que les femmes se maîtrisent mieux, mais un homme qui voit une femme qu'il désire de tout son cœur là, il devient aveugle, jusqu'à ce qu'il ait atteint son but. C'est pourquoi il y en a qui vont voir des marabouts, des féticheurs, pour dire que celle-là là il me la faut, juste pour coucher avec elle, c'est tout. Voyez comment ça nous rend malades.

Les types de luxure

Alors, il y a deux sortes de luxures : la luxure extérieure et la luxure intérieure.

Le péché déshumanise, mais la luxure extérieure déshumanise et déconnecte le plaisir érotique de la communion des personnes. Quand on cherche, c'est le sexe qu'on voit, ce n'est pas la personne qu'on voit. C'est tout.

C'est comme, il y des pays là, de liberté ou de libertinage là, chez eux, les prostituées sont dans des vitrines. Toi aussi tu regardes, ah oui, ce qui te va, tu prends (murmures). Oui. Il y a ça à Ouaga ? (ouiiii) Non (Murmures). C'est-à-dire, elles font les vitrines, elles tournent, mais elles ne sont pas exposées, pour que tu regardes si ceci ou cela te plaît, si ta forme te plaît. C'est ça. Ce n’est pas celles qui font le trottoir, qui tournent ... (...) Des agents ? (…) Des agences ? (...) Non, ce qu'il dit, ça peut être vrai. Des agences, oui, c'est possible. (...) Des photos ? Alors, notre pays est foutu ; s'il y a ça là ce n'est pas la peine. J'espère que ... les filles qui sont lààà (noooooon) Ah ! Ne me dites pas non pour rien !

Voilà. Donc voyez, quand on parle de la luxure, quand on dit qu'elle déconnecte, elle déshumanise l'homme, elle déconnecte le plaisir de la communion alors que les relations sexuelles c'est pour mettre les gens ensemble, l'homme et la femme. Mais maintenant, si tu ne recherches le plaisir que pour lui-même, si tu vois que tu es satisfait, ça te va : tu n'as plus besoin d'elle. Ça ne vous a pas unis. Ça t'a plutôt épuisé, ça l'a épuisée, ça vous a épuisés tous les deux.

Il y a le péché qui est extérieur. La fornication c'est l'union entre un homme et une femme libres, qui ne sont pas engagés. Quand ils ne sont pas engagés, ils ne sont pas mariés, on appelle ça fornication. Quand ils sont mariés, on appelle ça l'adultère.

Ensuite, il y quoi encore comme luxure extérieure ? La pornographie. Les romans pornos, les films, l'internet, et tout. Bon, l'homosexualité, elle est extérieure. On peut parler aussi de la masturbation. Ah oui. La masturbation. C'est un péché. Mais elle est extérieure puisque vous vous masturbez. Oui.

Il y en a qui disent que ça doit être un passage obligatoire à l'adolescence, donc bon bon… Pas forcément. Pas forcément. Non. Et c'est un péché, c'est un péché; on peut tomber dedans, ça peut être dû à une petite blessure, on se réfugie dedans. Mais on peut en sortir. Mais quand on refuse et on y reste, ça ça devient un péché. Et à la fin on devient malade. On devient malade. Et même parfois, il y en a qui même étant mariés, il faut qu'ils se masturbent. Ou des hommes, ou des femmes qui disent ah, je ne suis pas satisfait, ils se masturbent. Oui, ils font comme ça. Il y a tout ça, c'est extérieur. Alors, on devient un animal, un objet de plaisir simplement. Quand on regarde c'est n'importe quoi. On devient comme des animaux, on lèche, on lèche, on lèche.

Une fois, il y a quelqu'un qui m'a dit, une fille je crois, j'ai pipé mon copain (rires). J'ai dit c'est quoi ? (Rires). Moi je pensais que c'était fumer la pipe quoi (rires). C'est quoi piper ? (Rires). Elle m'a expliqué, je lui ai dit non, c'est un péché. Elle dit ah bon, ahhhhh ! (rires). Donc c'est un péché. Si c'est un péché, si tu fais ça, c’est comme si vous commettez l'acte. Nous on a beaucoup à apprendre des jeunes maintenant. On ne comprend pas votre langage, heureusement qu'on nous explique. Non, ce n'est pas bon. Voilà. Donc la luxure extérieure, la masturbation aussi, ça fait partie.

Ensuite, voyons la luxure intérieure. On peut pécher par imagination : rêver. Voyez, on peut regarder, et puis on regarde, ... je pense que même parfois en regardant un film porno, on va passer le temps à rêver à ça, à rêver à ça. J'ai vu une telle, on va passer le temps à rêver à ça. La luxure commence donc par ça, l'imagination, le regard, et même on parle. Voyez, c'est même le regard peut déshabiller quelqu'un. Oui. On te déshabille du regard. Ça c'est déjà un péché hein (murmures).

C'est comme le Seigneur qui le dit : Moi je vous dis : « celui qui regarde une femme pour la désirer a déjà commis, dans son cœur, l'adultère avec elle » (Mathieu 5, 28). Tu regardes avec envie, tu as déjà fait le péché (murmures). Ha, comme disent les Apôtres, qui pourrait être sauvé ? (Mathieu 19, 25) (murmures).

Alors, il y a eu un chanteur, plutôt une chanteuse française qui disait qu’au paradis, ou je ne sais pas où, saint Pierre était derrière et suivait. Et elle, elle était devant. Et à un moment donné, elle ne voit plus saint Pierre : il est tombé, parce qu'elle était devant et il suivait. Et donc c'est sûr qu'à un moment donné son regard l'a trahi et qu'il est tombé du ciel. Pour dire que même les saints, quand on dit saints, ah, certains péchés se passent dans la tête. Il faut purifier tout. Il faut purifier tout.

Tu peux, dire, moi les filles, ce n'est pas mon problème, moi les garçons ce n'est pas mon problème, et quand tu rentres la nuit, tu passes le temps à dire ah, ouiii, ahhhh. (rires). Finalement, tu es dans le péché (rires). Tu es dans le péché. Rires. Ah oui, tu es dans le péché.

Et puis encore, la masturbation, quand tu es obligé de dire ça, vous vous masturbez, c'est un péché, c'est l'égoïsme, c'est tout en plus. Donc, le péché intérieur, c'est ça, le regard, l'imagination, les rêveries. Oui. Oh, non ça, les filles ça ne me dit rien. Il y en a qui se plaisent dedans, alors ils sont biens quoi, ils ne veulent même pas être dérangés (rires). Donc ils ne vont même pas vers les filles. On se demande qu'est-ce qu'il y a, dja, mon vieux ! (Rires). Ils ont leur petit secret (rires). Ils vivent leurs univers (rires). Quand ils se couchent, ils revoient, le sexe (rires). Parfois, ils peuvent décrire, ils voient une fille, ils peuvent la décrire de la tête jusqu'aux pieds, mais tiens, ouuu mais tiens (rires). Le péché, ce n’est pas seulement contre l’homme, mais c’est contre Dieu qui voit dans le secret, Dieu voit dans le secret. Dieu voit dans le secret. Ah, donc, vous voyez.

Conséquences de la luxure

Donc, il y a luxure intérieure, luxure extérieure, nous voyons aussi que c'est un péché capital parce qu'il peut entraîner beaucoup d'autres. Quand on voit le péché de David, il a couché avec la femme d'Urie et pour camoufler ça, il fait tuer Urie (1 Samuel 11-12). Vous ne connaissez pas l'histoire ? (on connaît). Voyez, il y en a qui ne connaissent pas, vous ne lisez pas la Bible. Ah, oui, quand même, le péché de David, et après il a inventé le Psaume 50. Allez lire ça dans la Bible. Voyez ce que la luxure nous donne.

La luxure rend triste. Ces désordres abîment l'intelligence, affaiblissent l'esprit, tout comme la gourmandise affaiblit l'esprit et la capacité de saisir les choses spirituelles. La luxure inhibe complètement. C'est-à-dire que la luxure vous rend complètement bête. Toute l'intelligence est tournée vers là-bas. On devient comme des animaux.

La luxure aliène notre liberté, c'est-à-dire, nous rend esclaves. On est plus libre. Quelqu'un qui est habitué à des films porno, il va passer des heures devant l'écran. Et quand il ne voit pas ça, non. C'est comme vous hein, ceux qui ont internet à la maison, c'est sûr que vous naviguez, vous regardez tout ça ! (murmures) Moi je veux que vous soyez honnêtes (rires). Quels sont ceux qui ont déjà regardé le site ? C'est Dieu hein, ce n’est pas moi (rires). Ah donc, voyez. (rires). Les sites internet où il y a les pornos ! Donc, vous voyez, si vous regardez là-bas … J'ai demandé ça aux petits quoi, aux enfants, si vous regardez, qu'est-ce qui se passe ? Si vous regardez les films, les pornos, qu'est-ce qui se passe en vous ? (murmures). Voilà. Les enfants aussi ont dit « ça donne envie », et après vous faites quoi ? (rires) Vous passez à l'acte (rires). Après si vous ne passez pas à l'acte soit vous appelez votre copine ou votre copain, voyez, qu'est-ce que tu fais et hum, hum humm ... (rires). Voilà. Ou bien vous vous masturbez. Il y a des choses qu'on découvre hein. Quand on dit qu'on a fait l'acte au téléphone ou par internet. Comment on peut faire l'acte au téléphone ? Hé ! Vous êtes fort hein (rires). Dans ce siècle là, comment on peut faire ça par internet ? (rires). Émotions ? Ah bon ! Au téléphone, ou bien par internet ? De toutes les façons, quand vous imaginez là c'est péché, à plus forte raison au téléphone. C'est comme si tu avais fait seulement.

Comment s’en sortir

« Car si vous avez jadis offert vos membres comme esclaves à l'impureté et au désordre de manière à vous désordonner, offrez-les de même aujourd'hui à la justice» (Romains 6, 19).

D'accord, là n'est pas la question. Maintenant, comment il faut y remédier (Voilà).

On va dire que c'est simple. Il faut intégrer l'énergie positive à la sexualité, c'est-à-dire, ici, il ne faut pas voir le sexe pour le sexe. Il ne faut pas uniquement voir les relations sexuelles, mais que tout entre dedans, la communion, c'est-à-dire l'union des cœurs, que ce soit pour le plus grand bien, pour le don de la vie.

Mais si c'est uniquement ça, c'est dévastateur. C'est dévastateur. Il y en a qui me regardent, qui rient intérieurement : basa a Labé t'a gom wè, tônd tôe n ka maana ? (rires). De toutes les façons, moi je le dis. Si vous faites ha ya. Je sais que c'est difficile, surtout ceux qui sont dedans, qui vivent ça avec leurs copains, ah, mais ce n’est pas impossible de revenir, de revenir, voilà ! Ce n'est pas impossible de revenir. Sinon, si vous voulez vivre comme ça, non, non. Vous allez vieillir. Han. Je disais aux petits, si tout petits là vous connaissez ça woo, vous êtes déjà vieille femme. Vous êtes déjà vieille femme. Ce n’est pas la peine. Il faut pratiquer la chasteté.

La chasteté. Pour lutter contre la luxure, il faut utiliser la vertu contraire au vice, la chasteté. Mais de nos jours, quand on parle de chasteté, on dit ouuu, c'est des histoires de moines, il faut nous laisser tranquille. Alors que non !

La maîtrise de soi

« Dieu ne nous a pas appelés à l'impureté mais à la sanctification » (1 Thessaloniciens 4, 5).

La chasteté signifie l'intégration réussie de la sexualité dans la personne par l'unité intérieure. Voyez, de l'homme dans son être corporel et spirituel. C'est-à-dire, quand on dit c'est l'intégration réussie, c'est-à-dire, que l'autre n'est pas que corps, mais il est aussi âme, c'est-à-dire, la sexualité doit faire partie de tout ça, doit entraîner tout ça, et non seulement se limiter au corps. Est-ce que vous voyez ? Quand tout ça, hé bien, ça c'est la vie qui vient. Mais quand c'est uniquement limité au corps là, c'est ça le péché. Alors, la chasteté doit nous emmener à intégrer tout ça.

Parce que la chasteté se vit aussi dans le couple hein. Dans le couple. Ce n’est pas à tout moment que l'on cherche à faire des rapports. Non. Quand on est marié, on n'est même plus parler de rapports sexuels, on parle de relation sexuelle. Parce que les relations sexuelles, c'est les cœurs qui se donnent, c'est les personnes qui se donnent. Alors que quand on parle de rapports sexuels, c'est seulement les individus, c'est le sexe qui nous intéresse. Quand tu vas vers une prostituée, c'est des relations ou des rapports ? (des rapports) Quand vous faites avec vos copains là c'est quoi ? C'est des rapports ! (murmures) Ce ne sont pas des relations, c'est des rapports, c'est tout. Ah, ma puce, ma puce, ... (rires) On découvre du tout. Ah, ma puce, tu as été formidable hein, ah bon ... (rires) Ah, les enfants ! Alors donc, voyez, il faut pratiquer la chasteté, c'est l'intégration réussie de la sexualité dans la personne et par là, l'unité intérieure de l'homme dans son être corporel et spirituel. Voyez, elle ne tolère ni la double vie, ni le double langage. Un oui c'est oui, non c'est non.

Je connais des jeunes qui ont cheminé comme ça, entre copain copine, jusqu'au mariage sans se connaître. Ils ont promis l'un à l'autre, et ils ont tenu leur promesse jusqu'au mariage. Maintenant hein, ce n'est pas que c'est ancien. Non. Il y en a. Pourquoi, il y en a qui disent que c'est impossible, voyez c'est un besoin physiologique, c'est quoi quoi, c'est n'importe quoi. C'est un besoin, c'est un besoin. Quand on dit que c'est un besoin, si tu n'as pas ça tu meures ? (non) Sinon, il y en a qui allaient mourir depuis longtemps. Voilà.

La vertu s'acquiert, l'intégration de la sexualité, elle n'est pas spontanée, c'est-à-dire, il faut lutter. La maîtrise de soi, ça fait partie. Tant qu'on ne lutte pas, on ne peut pas acquérir la chasteté, ce n'est pas possible. Ah oui. C'est comme la sobriété là, tant qu'on ne lutte pas, on ne peut pas. Parce que tu aimes bien le poulet, et puis on fait du poulet au rabilé, ahhhhh (rires). Vraiment vous là vous-mêmes vous me tentez quoi, vraiment ... de toutes les façons, c'est Dieu qui a créé la nourriture, béni sois-tu Seigneur et haaa... (rires). Voilà, tu as trouvé une raison. Il faut lutter. C'est pourquoi je dis que quand il n'y a pas de renoncement, on ne peut pas lutter contre le péché. Même dans la luxure, c'est ça, tant qu'il n'y a pas de renoncement, ce n'est pas possible. Il faut faire un effort, hein. Pour avoir la vertu, il faut lutter pour la chasteté.

Changer son regard sur la sexualité

Ensuite, il faut changer son regard sur la sexualité. Ici, notre époque là, on devient pratiquement des animaux. Même les petits enfants là à partir de 15, 16 ans là connaissent ça (murmures). Han ? Vous avez connu ça à quel âge ? (Rires). Non. Dis-moi, c'est entre toi et moi, c'est à quel âge ? (Rires) han ? Tu as commencé à 12 ans ? (Rires) Ah, les filles commencent à 12 ans ? Et les garçons ? (murmures et rires) 15-16 ? (Murmures). Voilà. Voyez, la tantie dit qu'il y a un garçon de 13 ans qui a engrossé une fille de 14 ans. À peine vous avez cessé de boire le biberon, vous commencez à faire ça. Hein ? (murmures) Ah, non, non, non, ce n'est pas bon. Il faut changer notre regard sur la sexualité.

Voyez, parfois, quand à l'école, on dit, c'est un besoin, les professeurs eux-mêmes n'encouragent pas les élèves à lutter contre justement cela. Quand on fait une leçon sur la reproduction, on peut parler, attention. « Éducation sexuelle », c'est différent de « instruction sexuelle ». Ah oui. Dans l'éducation sexuelle, on vous montre tout, on vous éduque, on vous montre, mais on vous dit ce qui n'est pas à faire. C'est ça. Il y a la morale qui est là. Mais dans l'instruction là, on te dit que si tu fais ça tu tombes enceinte, si tu ne veux pas ça, tu fais ça, et maintenant, passe à l'expérience. A un moment donné, est-ce qu'on ne distribuait pas des capotes à l'école ? (oui) C'est pourquoi faire ? Sensibilisation contre le SIDA. C'est pourquoi faire ? Toi tu as pris ça non ? (rires) Qu'est-ce que tu en as fait ? (rires).

Voyez, on dit quand on mange, la finalité de la nourriture, c'est la conservation de l'individu. N'est-ce pas ? Non, la nutrition c'est ça, la conservation de l'individu. Et la sexualité, c'est la conservation de l'espèce. C'est ça en fait le but. C'est pourquoi quand on ne sait pas, on se détourne de la finalité, on invente tout. On invente des poupées, les poupées gonflables, les hommes emmènent ça, la femme n'est pas là, ils ont ça dans leur hôtel. Et pour les femmes, ils ont inventé ce qu'ils appellent vibromasseurs (murmures) c'est-à-dire des machines, on met des piles et puis elles font comme des hommes (murmures). On devient quoi ? Tu as ta poupée dans ta valise, tu as ta femme dans ta valise, et puis tu mets ça sur ton lit, tu l'appelles chérie ou bien comment tu l'appelles ? (rires). Oui ? Comment tu l'appelles ? Comment vous l'appelez ? Le vibromasseur là on met des piles hein, vous appelez ça quoi ? (murmures). Vous ne connaissez pas ? Vous n'avez pas encore eu ça là ? (murmures. On n'est pas encore arrivé là-bas) Et où est-ce que vous êtes arrivés ? (rires). Ça rentre dans l'aliénation. C'est des choses à éviter.

Réviser ses motivations

« Mortifiez donc vos membres terrestres : fornication, impureté, passion coupable, mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie ; voilà ce qui attire la colère divine sur ceux qui résistent » (Colossiens 3, 5-6).

Ensuite, il faut réviser les motivations, l'intégration de la sexualité suppose de réhabiliter ses motivations car il est rare qu'elles ne soient pas éprouvées, qu'on soit marié, célibataire ou consacré. Parfois, un peu de maîtrise de soi. Et quand on dit ses motivations, il faut réviser et maîtriser.

Bon, si est marié, tu tombes amoureux de ta secrétaire, ça arrive, et c'est fréquent (murmures). Tu sais que ... je ne dois pas. Ah oui. Alors, il faut dire, hum, je ne dois pas. Alors, tu détournes cet amour là, ce regard sur ta femme. Voilà, c'est ça. Oui.

Et même les célibataires copains, copines, c'est ça. Bon, il faut que je détourne mon regard, c'est-à-dire, il faut se maîtriser ici, se maîtriser, et il ne faut pas fuir. Ça arrive qu'on tombe amoureux, c'est tout à fait normal, c'est normal qu'on tombe amoureux, amoureuse, nous sommes des hommes, mais ce qui ne doit pas se faire, ça ne se fait pas. Voilà.

C'est comme les consacrés, que tu sois religieux, religieuse, le cœur est là, tu peux tomber amoureux c'est vrai, mais tu as fait un choix. Ah, oui. Tu as fait un choix, cet amour se tourne pour Jésus maintenant, tu as fait le choix. Les enfants m'ont demandé : « est-ce que vous avez déjà été amoureux ? » J'ai dit, c'est normal, celui qui n'a jamais aimé, qui n'aime pas, c'est un monstre (rires). Ah oui, Dieu a mis en nous le cœur pour qu'on aime. C'est un monstre (rires). On a aimé, on aime, mais, cet amour, se déporte sur le Christ, c'est un choix. Oui. Celui qui dit qu'il n'a jamais aimé, il est malade, c'est un monstre, c'est un malade. Mais on a choisi. Parce si vous n'avez pas choisi, vous ne pouvez jamais le servir. Ah, c'est un choix. Ah oui, on a choisi. Et quand tu vois que ton amour pour lui, c'est comme ça, il vaut mieux ne pas t'engager. Voilà. On peut s'engager, à un moment donné, on peut faiblir c'est vrai, mais on revient sur ses premiers pas. L'amour du Christ, on revient sur ses premiers pas. Un Père, un abbé, peut aimer une fille, mais on revient, on dit nooooooon, attention mon cœurrrrr (rires), le choix a déjà été faiiiiiiiiiiit, le choix a déjà été faiiiiiiit (rires) ça va lui faire mal quoi, mais il faut le raisonner. Attention, attention, ici c'est feu rouge (rires). Sens interdit. Alors, ça va changer, voyez, le regard va changer avec cette personne, ça va changer. Il ne faut pas fuir, mais on voit, et on révise ses motivations.

Se décider à changer

Et ensuite, il faut engager sa volonté, sans volonté on ne peut jamais réussir. Ah non, non. Une fois qu'on a médité le plan de Dieu sur la sexualité, et revisité nos motivations, il s'agit maintenant de décider de suivre la pureté, le chemin de la chasteté. C'est oui, ou c'est non. Il n'y a pas de demi-mesure. Quand on n’engage pas sa volonté, on ne peut jamais réussir. On ne peut pas combattre sans renoncement, il faut engager sa volonté.

Et puis faire attention aussi à notre langage, à notre regard. Je vous ai dit qu'on peut déshabiller quelqu'un du regard. Il faut faire attention. Ya d gûusdê bala. La langue peut nous conduire au péché. Quand on est entre copain copine, on va bavarder de n'importe quoi : tu as vu heinnnnnn. Si tu parles de ça avec une fille, tu vas tomber dedans. Si tu dis tu vois le beau gars là, oh la la. Tu risques de courir après. Donc, tout entre, le regard, les paroles, les gestes, tout, c'est ça qui nous prépare à tomber dans le péché. L'imagination, la curiosité.

Voyez, il n'est pas rare que la luxure s'introduise dans l'âme par un biais spirituel : le désir de savoir, est-ce que vous voyez, quand on cherche à savoir. Voilà. On cherche à savoir, on va peut-être visiter un site, on va regarder des films pornos, on va dire je vais feuilleter pour voir ce que ça va donner. Si tu feuillettes là, tu vas tomber dedans. Il vaut mieux ne même pas regarder. Quand tu dis, je vais regarder, comme ça je vais donner la catéchèse aux enfants quoi (rires). Si tu es papa ou maman catéchiste, tu regardes, tu dis hééé, ah bon, hééé (rires). Tu finis par autre chose. Alors, on fait un effort.

On peut pécher, on peut consentir non à la faute mais à la faiblesse. Quand tu dis tout le temps, vous savez on est faible, c'est pour ça quoi. On est homme, on n'est pas des dieux, c'est pour ça. Han ! Ça veut dire que vous vous laissez allez, vous consentez à la faute, on est faible mais on ne fait rien pour lutter contre. Il ne faut pas consentir à la faute.

Maintenant, il faut réviser l'espérance, il ne vaut pas vivre dans le désespoir. Quand on vit dans le désespoir sans aucune lutte, hé bien, on tombe dans la masturbation. On est malade. On pense que tout est perdu et parfois il y en a qui se réfugient dans ça, dans le désespoir, ils se réfugient dans ça, la recherche du plaisir, voilà. La luxure, tout.

Compter sur Dieu

Et ensuite, il faut faire confiance à la miséricorde, Dieu qui nous relève, et aller au sacrement de la réconciliation pour demander que le Seigneur nous relève et nous donne la force de ne plus tombe.

Et ensuite, il faut demander aussi le don au Seigneur. La chasteté est une tâche, mais elle est aussi un don dépassant notre propre force humaine. C'est un don de Dieu. Ce fruit de l'Esprit comme dit Saint Paul, la maîtrise de soi (Galates 5, 23). La chasteté est une vertu morale, c'est-à-dire, en tout on recherche, on voit ce que c'est, notre faiblesse et on se tourne vers Dieu pour lui demander la grâce, la force.

Ensuite, nous méditons sur la Croix. Quand on voit Jésus flagellé dans son corps, et bien ce corps que nous livrons, nous le flagellons encore. Eh bien, ce corps qui a été crucifié pour nous, ne recherchons pas certains plaisirs, parce que lui, il a souffert cette flagellation et c'est en même temps le fantasme qu'il mortifiait. Il faut toujours méditer ça. Voilà. Et le Seigneur, il nous aidera à tenir.

Conclusion

Voilà ce que je voulais vous dire sur la luxure. Fornication, adultère, tout, ça entre dedans, la masturbation entre dedans, la pornographie, l'homosexualité aussi. On dit que c'est l'impureté quoi, c'est ça. J'espère qu'il n'y a pas d'homosexuels parmi vous ! (non).

Pour lutter contre ça, nous devons engager notre volonté, parce que si on se laisse aller, on va tomber dedans seulement. On va tomber dedans. Il y en a qui ne considèrent même plus ça comme un péché. Non. Entre copains copine, ils ne pensent pas que c'est un péché. Je l'aime ouais, est-ce que c'est un péché ? C'est un péché ! Voilà.

Et il faut se dire que c'est par là aussi que le démon pousse les jeunes. Regardez, le démon il pousse les jeunes la fornication pour posséder leur corps, et ensuite, quand il y a la grossesse, il pousse aux avortements parce qu'il lui faut du sang. C'est pourquoi la Vierge a dit qu'à chaque fois qu'il y a un avortement, le ciel trembllllle, ah oui, le ciel tremble. Et en enfer, on jubile de joie. Voilà. Alors, il faut averti de ça. Si vous voulez faire trembler le ciel ... Si on tombe dans la faiblesse, bon, on a commis l'acte sexuel, on l'a commis, si on tombe enceinte, au moins ne commettez plus le meurtre. Voilà. ok ?

Questions

Un jeune : Franchement, moi j'ai une petite suggestion à donner. Parce qu'à chaque fois on nous rejette la faute, à nous les jeunes. Mais il y a la responsabilité des parents aussi. Eux ils doivent jouer leur rôle. Nous en tant que jeunes, on ne doit pas vivre sans les conseils de nos parents. Mais si nos parents ne nous soutiennent pas ? Moi en tant que jeune, je me dis que non qu'à partir de 18 ans, je dois être indépendant. Par exemple moi comme ça, à partir de 18h, je vais demander de l'argent aux parents pour sortir avec mes amis. Franchement, ils ne refusent pas de me donner, ils me donnent. Mais la première fois qu'ils vont me dire, méfie toi de la circulation, des maladies, ... je ne suis pas prêt à être grand père, je ne suis pas prêt à être grande mère, parfois ces conseils là ne nous aide pas. Même si on prend notre courage à deux mains, si on n'a pas les conseils de nos parents, ça ne nous soutient pas parfois.

Ici, c'est les jeunes. La retraite avec les parents, c'est autre chose. C'est parce qu'il y a des parents qui n'aident pas du tout les enfants. Il y a des parents qui n'aident pas les enfants. Il y a parfois des parents qui payent des capotes pour les enfants, qu'est-ce que vous voulez ? Ah, donc, pour les parents c'est autre chose. Peut-être dans la retraite qui va suivre, ça c'est pour des adultes, on va en parler. Mais là, c'est des jeunes maintenant.

Une jeune : Monsieur l'Abbé, pour me joindre à lui, moi je dirai que, moi je veux rejeter la faute aux prêtres, parce que je me dis que les jeunes de maintenant, ils écoutent plus les prêtres que les parents. Mais, les prêtres, ils n'ont pas notre temps, et puis les prêtres aussi, ils doivent nous sensibiliser. Parce qu'après avoir écouté vos conseils, les suggestions que les gens donnent, même si tu es inconscient ou inconsciente, quand même tu vas retenir quelque chose. Mais on n'a pas ça. Dans les églises, c'est la messe seulement, et c'est tout. Et puis je veux parler au nom de tous les jeunes, je vous demanderai si on peut, avec ces retraites, souvent, même si c'est chaque semestre ou trimestre, au moins, avoir un enseignement sur la luxure, parce que ça prend vraiment de l'ampleur, moi je dirais que pour notre génération, c'est déjà peut être, pour ne pas dire foutue, mais c'est gâté. (Rires). Quand même pour nos petits frères, parce que vraiment, quand on voit les enfants parler, c'est plus que nous mêmes. Même si c'est pour les enfants, il faudrait voir, surtout dans les églises catholiques. On rejette la faute sur nous, même les parents, les médecins même nous encouragent même à faire ça. Moi j'ai vu dans un journal, un médecin après avoir fait des recherches dans plusieurs pays, il dit que si tu fais plusieurs rapports sexuels, au moins deux fois par semaine, ça lutte contre le cancer du cœur et le cancer du col de l'utérus chez la femme. (Rires) Ça joue sur l'inconscient. Et puis cette fois-ci moi je demande que Dieu m'aide afin que, ... je me dis que si je finis mes études, je compte ouvrir un centre, pour éduquer les enfants à être vierge (rires). Parce que une fois que tu es vierge (rires) Monsieur l'Abbé, je me dis qu'une fois que tu es vierge ... je me dis que les gens qui trompent leurs femmes là, c'est parce que nous sommes là qu'ils peuvent tromper leurs femmes et nous on fait pleurer nos mamans. Si nous on décide d'être vierges, ces hommes là, ils vont aller avec qui ? Des hommes ? Non. Ils sont obligés. On dit souvent que ça y est dans le sang. Même si tu es né avec, c'est inné en toi là, si tu n'as de fille pour faire des rapports, même si tu vas mourir, tu vas faire avec qui ? Je sais que pour nous déjà, c'est passé, mais il faut faire quelque chose pour les enfants à venir. A 10 ans, un enfant sait faire des rapports sexuels, ça c'est très mauvais. Et je vous demanderai de porter ce que je pense faire en prière. Parce que moi je compte vraiment, je vais demander un don à Dieu, pour donner des conseils, écouter les jeunes filles. Si tu refuses, je pars voir ailleurs. Ailleurs là c'est une autre. Et si elle aussi elle refusait, tu vas aller voir où ? (rires) Monsieur l'Abbé, revoyez mon cas. (Rires)

Je pense que c'est bien dit. Bon. On va prier pour que ça aille. Tu vois, tu restes bien à côté, je donne l’enseignement, et puis toi aussi tu donnes un témoignage, ça peut aider.

Quand vous dites que dans l'Eglise catholique, on ne dit pas. Quand l'Évangile tombe sur ça, mais on dit. Mais qu'est-ce que vous voulez qu'on dise ? (nooon) On le dit, on le dit, on le dit. Voilà. Peut-être qu'ils ne sont pas aussi crus que moi. Moi je dis les choses cru, cru cru, parce qu'on se connaît non ? (rires). Moi je ne dis pas les choses de façon cachée. Il ne faut pas envelopper les choses, il faut les dire. Je sais que vous faites ça. Han. Donc, qu'est-ce que vous voulez qu'on dise ? Voilà. Au moins ici, c'est un cadre, qui peut vous permettre de réfléchir, ce matin je vous ai dit de réfléchir sur votre vie. C'est ça. Ce que vous êtes. Ce que vous êtes.

Il y en a qui sont malades. Il y en a qui sont malades, parce que il leur faut ça. Il y en a qui sont malades, donc, il faut être guéri. Et quand on dit ça, elles vont faire au moins 10 hommes sans être satisfaites, et c'est le démon qui les pousse aussi. Mais il ne faut pas prêter le flanc. Il ne faut pas prêter le flanc. Si vous ouvrez la brèche, ça il vous frappe, il gagne. Voilà.

Quand vous dites que les jeunes, c'est vrai. C'est pourquoi il y a aussi la retraite des enfants, de 8 à 12 ans, je sais que eux ils connaissent déjà quelque chose hein ces enfants. Ah oui. Maintenant les adolescents, les grands messieurs là, jusqu'à 16 ans là, hop ho ho. C'est comme on dit, c'est inscrit dans la nature, c'est vrai, mais aucune retenue. Et il y a des parents aussi qui ne font pas d'efforts pour ça. Parfois ils sont absents, le papa lui en tout cas il est souvent absent. La maman, ceux qu'elle maîtrise c'est les filles, mais elle ne maîtrise pas les garçons. Et si le papa n'est pas là pour dire, hé, attention, ce n'est pas la peine.

Donc tu penses à un centre pour les filles, moi je pense à un collège, un internat pour les garçons. Pour les traiter. Parce que s'ils sont des citoyens droits, en famille ils vont être droits. Maintenant là on les laisse faire n'importe quoi. A l'école c'est n’importe quoi, à la maison c’est n’importe quoi

Une religieuse : Merci beaucoup. Je remercie la petite sœur qui vient de s'exprimer. Je veux lui dire simplement que c'est facile de jeter la pierre sur les autres. L'Eglise est mère, elle a éduqué, elle éduque et elle continuera d'éduquer. Ce que nous vivons actuellement, ce qu'est la société, je pense que la faute revient à chacun et à chacune, à toi, à moi, à lui, à elle. Tout le monde est impliqué. Et ce que l'Abbé vient de dire, vous mêmes vous suivez les média, je pense que Saint Père a parlé de ça au Cameroun, quel a été la réaction du monde ? Vous le savez plus que moi. Je suis une religieuse active, dans les paroisses, nous encadrons. Moi je suis jeune par rapport à l'Abbé, mais je pense que j'ai beaucoup de petits frères dans l'assemblée. Nous-mêmes avec les jeunes, quand on parle on dit que nous sommes dépassés. On dit que nous sommes dépassés. Tu parles de la virginité, c'est dépassé. La chasteté, c'est pour les moines. Alors, après on va accuser et le prêtre et la sœur. Qui peut lever la main parmi vous pour dire que ce que l'Abbé vient de dire, vous ne l'avez jamais entendu quelque chose de cela depuis votre naissance ? Qui peut franchement dire qu'il n'a jamais entendu que la fornication est un péché, qu'il faut être vierge jusqu'au mariage, qui n'a jamais entendu dire ça ? (silence) Alors, il y a ce qu'on dit, il y a ce qu'on fait. Voyez, depuis dimanche, on a donné des consignes pour la retraite, des petites consignes. Il y en a qui suivent, il y en a qui ne suivent pas. Les petits exemples que vous avez relevés ce matin là, chaque jour on revient sur ça. Et vous voyez, comment cela a été accueilli. Il y en a qui accueillent, il y en a qui rejettent. Parmi nous, il y en a aussi qui sont vierges, que ce soit des garçons ou des filles, il y en a qui sont corrects. Il y en a aussi, qui font des efforts. La faute est à moi, à toi, à lui, à elle. Mais ensemble, nous sommes là, pour écouter d'abord et demander la grâce à Dieu pour améliorer notre vie, notre relation avec le Seigneur pour chercher la sainteté. Nous sommes tous pécheurs. Maintenant qu'on découvre notre péché, il ne faut pas accuser qui que ce soit. Il faut nous accuser nous-mêmes, c'est comme cela on peut faire le pas. Sinon, si on dit que c'est la faute aux prêtres, oui, toujours c'est eux (rires). C'est la faute aux sœurs. Oui, c'est vrai. C'est ta faute aussi. C'est la faute de papa, c'est la faute de maman, c'est la faute de tout le monde. On ne pense qu'à présenter la chose ainsi. On peut ensemble essayer de lutter pour progresser. Merci.

(Applaudissements). Voilà. Merci. La sœur a tout dit. La faute nous revient à nous-mêmes. Voilà. La faute nous revient à nous-mêmes. Là, c'est vrai. Parce qu'on peut entendre, mais on peut vivre ce qu'on veut. Ce n’est pas ça ? (ouiii). Voilà.

Une femme : Moi, c'est tout juste pour mon fils qui a parlé de l'autre côté qui a dit que c'est la faute des parents. On demande de l'argent, on nous donne. Il est vrai, la lumière que tu as eue, est-ce que les parents ont reçu ça ? Il y a des parents, eux aussi c'est leur façon d'essayer d'éduquer, d'essayer de faire pour que tu ne tombes pas dans autre chose. S'ils te donnent l'argent ils se disent que c'est parce qu'ils t'aiment qu'ils te donnent pour que tu puisses sortir avec tes frères, tes amis. Mais, maintenant, ils te donnent des conseils pour ta propre vie. Mais aussi, la vie spirituelle, les conseils de la vie spirituelle, il n'a pas ça parce que lui-même, il ne l'a jamais vécu. Peut-être même que lui il n'a jamais été à une retraite, ni le papa, ni la maman. Dans ce cas, il essaye de vivre au mieux sa vie chrétienne, bon, sans chapelet, rien, rien, aucune prière, aller à la messe et revenir maintenant. Maintenant, toi tu as reçu la lumière, toi qui as entendu tout cela, c'est à toi de faire l'effort. Et c'est à toi, que la lumière a été donnée, le Christ t'a donné cette grâce là, si tu arrives à la maison, et tu parles à tes frères et sœurs qui n'ont pas entendu ce que toi tu as entendu. Si le Seigneur nous a appelés, c'est pour que nous soyons des disciples. Notre monde est malade. Notre société est en chao. Et il a besoin, et Jésus a besoin de nous pour essayer de redresser certaines choses que nous vivons, que ce soit en famille, que ce soit en communauté ou bien dans notre vie sociale. Alors maintenant, si nous-mêmes, on se jette se pierre l’un à l’autre, ça veut dire que Jésus ne peut compter sur aucun de nous. Or, il compte sur nous, et il a confiance en nous, et voilà pourquoi il nous a invités pour que nous puissions entendre cela et nous envoyer en mission. Que le Seigneur nous donne cette grâce de pouvoir être des lumières dans notre monde, parce qu'il en a besoin.

(Applaudissements) Alors, donc on se dit vraiment merci. C'est des compléments. C'est vrai. Voyez. A nous, à chacun de nous de faire l'effort.

Le mot de la fin

Je vois qu'il est déjà 14h (nooooooooooooon). Il est 14h. Ce qu'on va faire maintenant, je vais arrêter, ah oui. Ce qu'on vient de voir, c'est vrai. Et je pense que c'est le péché qui perturbe le plus le monde. C'est ça. On détruit ce que Dieu aime, on détruit, on se détruit. Alors on va demander cette grâce au Seigneur. Quand ce matin, nous avons essayé de méditer un peu sur notre vie, il y en a qui ont écrit, il y en a qui n'ont pas écrit, alors, pendant l'adoration, hé bien, vous viendrez donner simplement votre vie à Jésus : Seigneur, me voici. Seigneur, me voici.

Ce soir, nous allons faire le Rosaire. Nous allons demander à Marie de nous aider à lutter, à engager notre volonté, à mortifier nos sens, oui, c'est ça. Aujourd'hui, c'est Notre Dame des douleurs. Notre Dame des Douleurs. Alors, nous allons lui demander cette grâce là aujourd’hui.

 

Abbé Blaise BICABA
Archidiocèse de Ouagadougou

Transcription d’une conférence donnée lors d’une retraite adressée aux jeunes Centre de Formation des Catéchistes, Donsin, 12 - 18 septembre 2011.  (Les réactions de l’assemblée, souvent diffuses, sont mises entre parenthèse)